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Mobilisation contre l'expulsion d'étudiants à l'UQAM

Le ton monte à l'UQAM
Radio-Canada

Justine Boulanger, l'étudiante menacée d'expulsion par l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et qui devait comparaître aujourd'hui devant le comité exécutif de l'établissement, a vu son avis de convocation reporté au 24 avril. Malgré ce répit, les manifestants n'entendent pas relâcher la pression.

Rassemblés devant le pavillon Judith-Jasmin, quelques centaines d'étudiants demandaient cet après-midi à l'UQAM d'arrêter les démarches d'expulsion enclenchées le 20 mars dernier.

Huit autres étudiants sont aussi menacés d'expulsion par le conseil exécutif. Ils ont également reçu un avis de report.

« On voit bien que c'est une tentative de l'UQAM de gagner du temps. Le vent n'allait pas du tout dans leur direction », estime un autre étudiant touché par les menaces, Samuel Cossette.

Membre du conseil d'établissement, Justine Boulanger aurait été convoquée en premier, selon eux, pour éviter qu'elle ne siège au comité qui devra juger des autres étudiants.

D'autres manifestations à venir

La direction a été avare de commentaires depuis qu'elle a entrepris d'expulser ces neuf étudiants, évoquant seulement « du vandalisme et des actes illégaux ». Le dossier disciplinaire doit rester confidentiel au regard de la loi, a précisé vendredi le service des communications.

« L'information que j'ai est à l'effet que la réunion du comité exécutif qui se tenait aujourd'hui a été ajournée », a ajouté la directrice des communications, Jenny Desrochers.

Selon Justine Boulanger, les faits reprochés remontent à 2014. Dans son cas, ils sont liés à des levées de cours, à des activités d'association étudiante et syndicale.

Pour sa part, Samuel Cossette serait visé à cause d'une manifestation interne qui s'est produite en 2013.

Tous les deux espèrent que la mobilisation qui a eu lieu cet après-midi pour les soutenir durera jusqu'au 24 avril. Ils appellent d'ailleurs à d'autres manifestations.

« Ça nous touche beaucoup. C'est quand même un signe que ce qu'on vit en ce moment, ça ne touche pas que les neuf étudiants qui ont reçu un avis de convocation. C'est un climat qui est en train de s'installer à l'UQAM qu'on a vu dans le courant de la grève cette semaine. Beaucoup plus de sécurité, beaucoup plus de reproches faits pour les activités politiques. »

Justine Boulanger

Au moins une personne a été arrêtée lors de la manifestation qui a eu lieu aujourd'hui. Elle est accusée de méfait envers un citoyen. Les manifestants s'en sont également pris à au moins deux journalistes.

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