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Voici toutes les raisons pour lesquelles voyager seul, c'est génial

Voyager seul, c'est génial!

Ça peut sembler égoïste: si on est si bien en compagnie d'autres, pourquoi voudrait-on partir en voyage sans eux? Les gens qui préfèrent voyager seul, eux, ne s'en formalisent pas. Ils se disent plutôt que de devoir faire des compromis lorsqu'en voyage, c'est pratiquement blasphématoire. Ils se disent aussi que c'est une manière d'économiser du temps, de se faire des amis, et de grandir en tant que personne.

Voici les principales raisons pour lesquelles voyager seul, c'est génial :

Pas besoin d'un tuktuk, un taxi-moto c'est bien moins cher!

1. La logistique est simplifiée

Aller du point A au point B est probablement ce qui prend le plus d'énergie lorsqu'on voyage. Voyager seul permet de prendre le dernier siège en solde dans l'avion, d'avoir une place dans un autobus bondé, ou de voyager à l'aide d'une moto-taxi au lieu de prendre un tuktuk. Ça permet aussi d'éviter de négocier avec ses partenaires de voyage avant de devoir négocier avec le chauffeur d'autorickshaw!

"Bonjour! D'où viens-tu?"

2. Rencontrer beaucoup de gens

Lorsqu'on voyage entre amis, on reste entre amis. Lorsqu'on voyage en couple, on ne se dirige pas automatiquement vers la personne seule au bar pour lui demander d'où elle vient.

Et lorsqu'on est dans notre ville de résidence, les conversations sont plus difficiles à créer. Montréal est froide, et ses habitants le sont encore plus.

Lorsqu'on voyage seul, un simple «bonjour» peut se transformer en un million de mots. On adore ces moments où d'autres voyageurs, ou des gens qui habitent l'endroit qu'on visite, sont seuls eux aussi dans un endroit public. Les conversations sont si faciles à amorcer, les gens s'attendent à parler avec des inconnus et, dans les endroits où les voyageurs sont en minorités visibles, les discussions se font toutes seules. Libre à vous de décider si vous voulez les soutenir!

Pas envie d'affronter les foules? Pas de problème

3. Pas de comptes à rendre à personne

Vous n'aimez pas quand on vous dit quoi faire? Voyagez seul.

Voyager seul, c'est faire tout ce qu'on aime, et rien de ce qu'on n'aime pas. Et on n'a jamais à supporter les plaintes des autres!

C'est possible d'avoir un plan précis, de savoir exactement où on s'en va, d'éviter certaines attractions touristiques au profit d'autres, et ça donne la liberté de choisir de voyager avec un certain budget, petit ou grand, peu importe ce que ça signifie.

Ça permet aussi de faire exactement le contraire si bon nous chante: n'avoir aucun plan, laisser le hasard nous guider, glaner des informations d'un peu partout, ou même s'arrêter totalement et ne rien faire pendant une semaine s'il le faut!

Certains préfèrent voyager comme si c'était une course: à pleine vitesse, deux jours ici, deux jours-là, et suivre assidûment une liste d'attractions à cocher. D'autres préfèrent rester au même endroit et goûter aux saveurs locales. Certains aussi préfèrent les grandes villes, alors que d'autres veulent voir les campagnes.

Lorsqu'on voyage seul... aucune négociation à faire. Allez!

Le monde est infiniment grand

4. La sensation incommensurable de liberté

Voyager seul a le pouvoir de rassembler deux choses en apparence irréconciliables: la sensation d'avoir un pouvoir infini sur sa propre destinée (voir #2), et le feeling d'être plus petit – et insignifiant – qu'une fourmi sur cette immense boule qu'est notre planète. Et ces deux sensations, une de grandeur, et l'autre de petitesse, servent à rappeler au voyageur solo que la liberté qu'il a est infinie. L'humain n'a qu'un pouvoir sur sa propre volonté. Et la vie ne tient qu'à un fil.

Manger du serpent est un défi assez grand sans la pression de ses amis...

5. Aucune pression de groupe

Une dynamique de groupe comprend toujours son lot de défis. Est-ce qu'il y aura un leader et des suiveurs? Est-ce qu'il faudra débattre de chacune des décisions jusqu'à ce que tout le monde soit en accord? Va-t-il y avoir quelqu'un qui refusera de collaborer mais qui ne suggérera jamais de solutions aux problèmes? Au contraire, va-t-il y avoir une seule personne inflexible qui voudra prendre toutes les décisions?

Et puis, lorsqu'une décision a finalement été prise, et que le plan échoue, est-ce que le ressentiment des autres face à l'organisateur du plan fera de lui un rejeton pour le reste du voyage?

Lorsqu'on voyage seul, aucun stress, aucune pression. Le plan échoue? Dommage, passons au prochain appel. Envie de rester coucher, ce matin? Pas besoin d'avoir peur de ce que les compagnons penseront. Les fonds manquent? Mangeons un bout de pain et du jambon pris au supermarché sans avoir honte de ses choix.

Il n'y a aucun drame. Il n'y a pas de crises, pas de débats, pas de rancœur.

En fait, peut-on dire que les gens qui voyagent seuls ont tendance à ne plus se soucier de ce que les gens pensent d'eux? À voir au numéro 6...

"Si elle peut le faire, moi aussi!"

6. Faire face à ses insécurités

Pour certains, voyager seul peut être l'opportunité de faire face à ses insécurités. Plusieurs personnes – surtout les gens qui ont une grande vie sociale à la maison – basent plusieurs de leurs actions sur la réaction possible des gens face à lesdites actions. Lorsqu'on voyage seul, la seule personne qui est affectée par chacune des actions entreprises, c'est celle du voyageur. Les opinions des copains ne comptent plus.

Pour d'autres, il peut être difficile de sortir de sa coquille et de parler aux autres. Voyager seul permet de se forcer à faire face à cette gêne.

Faites attention, cependant: réduire ses insécurités et accepter ses défauts peut choquer ceux qui sont restés à la maison.

Puis, sortir de sa "zone de confort" signifie aussi qu'il faut forcément en apprendre plus sur soi-même. Ce qui nous amène au numéro 7...

Un temps de réflexion

7. Voyager seul force la croissance personnelle (et à devenir philosophe amateur)

Lorsqu'on voyage solo et qu'on fait une erreur, on ne peut blâmer quiconque que soi-même. On est donc forcé d'apprendre de nos erreurs.

Dans ce monde hypersocialisé – médias sociaux, rencontres amoureuses en ligne, etc. – certains ont peur d'être seuls, peur d'être face à soi-même, peur du silence. Voyager seul permet de grandir et d'accepter le silence, d'accepter qu'il fait partie de la vie, et parfois même de l'apprécier à sa juste valeur.

En tant que voyageur solitaire, on doit aussi s'efforcer de jaser avec des inconnus. Trouver des points en commun avec ceux-ci permet de se faire des amis et c'est une bonne leçon lorsqu'on doit faire de même à la maison.

Nombreux sont les gens qui savent ce qu'ils ne veulent pas, mais qui ne savent pas ce qu'ils veulent vraiment. En voyageant seul, la sensation de joie – ou d'énervement, ou d'écœurement – est décuplée, puisqu'elle ne peut être partagée. Lorsqu'on est soliste, on apprend à prendre l'initiative d'aller vers ce qui nous rend confortable, au lieu de simplement rejeter ou accepter ce qui vient vers nous.

Celui qui voyage en solo se retrouve souvent hors de sa zone de confort, ce qui lui permet d'en apprendre plus sur son comportement dans une telle situation. Il saura donc comment réagir lorsque projeté hors de sa zone de confort une fois rentré.

La valeur de l'argent prend une toute autre dimension quand on voyage seul. S'il n'y a aucune pression des pairs pour sortir chaque soir ou aller au restaurant constamment, saura-t-on prendre les bonnes décisions?

La confiance en soi est quelque chose qui peut être difficile à atteindre. Or, la connaissance – et l'acceptante - de soi est source de dignité personnelle. Le voyage permet de comprendre et d'accepter ses limites, ce qui mène vers la confiance. Et cette vérité est décuplée lors du voyage solo.

La compassion est un sujet qui peut parfois sembler tabou. Voyager, surtout dans des pays plus pauvres, nous force à faire face à la misère humaine et à avoir un sentiment plus direct avec elle.

Être reconnaissant envers nos acquis et envers ceux qui nous ont tout donné, nos parents entre autres, est un exercice difficile pour certains. Voyager seul force à être humble, ce qui mène à la reconnaissance des efforts déployés par les autres pour notre petit bonheur, et finalement, à sortir de l'immaturité qu'on ceux qui se croient tout permis.

Ce n'est pas une mince affaire, voyager solo. Bonne chance!

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