SANAA, Yémen - Les rebelles chiites du Yémen gagnent du terrain dans le sud du pays, où ils ont affronté mardi des milices loyales au président Abed Rabbo Mansour Hadi.
Les rebelles, appuyés par des soldats loyaux à l'ancien président Ali Abdullah Saleh, ont pris le bureau du gouverneur de la ville d'Al-Dhalea, la capitale d'une province du même nom dans le sud du pays, selon ce que rapportent des témoins.
Dans une autre ville du sud du pays, Taiz, les rebelles houthis ont sévi contre des manifestants qui s'opposaient à eux, faisant au moins un mort. Des rebelles et des policiers loyaux à M. Saleh ont apparemment utilisé des balles réelles, des gaz lacrymogènes et des matraques pour chasser les manifestants.
Un responsable médical indique qu'une personne a été tuée et des dizaines d'autres blessées, dont au moins quatre grièvement.
À Al-Dhalea, les rebelles ont utilisé des pièces d'artillerie, des canons antiaériens et des mitrailleuses pour affronter les milices loyales au président Hadi, qui est reconnu par la communauté internationale comme le président légitime du Yémen.
M. Hadi s'est réfugié à Aden, dans le sud du pays, après que la capitale, Sanaa, soit tombée entre les mains des rebelles. Il a demandé aux pays voisins d'intervenir militairement pour chasser les insurgés.
Il a aussi demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du Yémen, pour empêcher les rebelles d'utiliser les aéroports et les avions de chasse dont ils se sont emparés.
M. Hadi et d'autres affirment que les houthis sont à la solde de l'Iran, ce que nient les rebelles.
Pendant ce temps, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saud al-Faisal, a prévenu que son pays est prêt à faire ce qu'il faut pour protéger la région, si la crise yéménite ne se termine pas pacifiquement.