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Grève étudiante: une vingtaine d'étudiants arrêtés dans la manifestation (VIDÉO/PHOTOS)

Grève étudiante: une vingtaine d'étudiants arrêtés dans la manifestation (VIDÉO/PHOTOS)

Une vingtaine d'étudiants ont été arrêtés lors de la manifestation anti-austérité qui s'est mise en branle au square Philips en fin d'avant-midi à Montréal. Vers 14 h, les unités antiémeutes avaient terminé de disperser les manifestants. Un policier aurait été blessé par un bloc de glace.

Après une vive tension au square Phillips où étaient rassemblés des étudiants pour protester contre l'austérité, les policiers de l'escouade antiémeute sont intervenus pour disperser la manifestation qui s'est mise en branle peu de temps plus tard.

Manifestation étudiante du 23 mars à Montréal

Les manifestants se sont mis en marche vers midi en empruntant la rue Maisonneuve pour une destination tenue secrète. Parvenus devant les bureaux de la firme SNC-Lavalin, les manifestants se sont rassemblés.

Les policiers ont déclaré la manifestation illégale avant d'entamer des manœuvres de dispersion en chargeant la foule pour libérer la rue. Des manifestants ont toutefois résisté et fait face au cordon de sécurité.

Une deuxième vague de policiers s'est ensuite déployée prêtant main-forte à la première en frappant sur leur bouclier, provoquant la fuite des manifestants.

Pourchassés par les policiers, les manifestants se sont regroupés à nouveau. Des manifestants ont déclenché une pièce pyrotechnique ajoutant à la confusion.

Policiers et manifestants ont échangé des coups de matraque pour des coups de pied. L'affrontement a toutefois été de courte durée et les manifestants se sont dispersés en plusieurs groupes dans les rues avoisinantes.

Un policier a été blessé par un bloc de glace lancée par des manifestants, selon le SPVM.

Les policiers ont procédé à l'arresation de quelques manifestants bien que le SPVM n'en confirme qu'une seule pour l'instant.

Début des grèves étudiantes

La manifestation donne le coup d'envoi à deux semaines d'un mouvement de protestation. Quelque 50 000 étudiants sont en grève aujourd'hui et 40 000 le demeureront pour une période de deux semaines à compter de ce matin. Ils dénoncent les mesures d'austérité du gouvernement de Philippe Couillard et l'exploitation des hydrocarbures.

Les étudiants ont rendez-vous en fin d'avant-midi au square Phillips, à Montréal, pour la première manifestation du mouvement de grève. L'événement est organisé par des « organismes locaux », selon l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE). Les organisateurs entretiennent le mystère sur cette manifestation dans le but d'en ménager les effets.

Des étudiants tiendront également des piquets de grève afin de faire respecter les mandats de grève, mais ils respecteront le droit des autres d'assister à leurs cours, selon la porte-parole de l'ASSE, Camille Godbout.

L'ASSE espère entraîner une partie de la population dans son sillage pour dénoncer les mesures d'austérité. « Nous, on a l'espoir que dans les prochaines semaines il va y avoir plusieurs personnes qui vont se joindre au mouvement, que ce ne sera pas seulement une question étudiante, mais bien un mouvement social qui va s'enclencher », a déclaré Mme Godbout en entrevue à ICI RDI.

Mme Godbout souligne que plusieurs acteurs des milieux communautaires et syndicaux ont tenu des manifestations contre l'austérité. L'ASSE appelle également les autres associations étudiantes nationales, comme la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), à se joindre au mouvement.

« On ressent déjà les effets des compressions budgétaires dans nos universités, dans nos cégeps, un peu partout dans la province. Ça se traduit par des réductions de centaines de charges de cours, que ce soit à l'Université de Montréal ou à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), poursuit-elle. Par des réductions de programmes aussi : certains ont été supprimés par les administrations en raison des compressions. Et il y a des réductions dans l'offre de services à la population étudiante : psychologues, infirmières. Les heures d'ouverture des bibliothèques ont été réduites de moitié. »

Les étudiants tiendront une grande manifestation le 26 mars, devant l'Assemblée nationale du Québec, à l'occasion du dépôt du budget. Une autre grande manifestation est prévue le 2 avril.

Des votes de reconduction de grève se tiendront le 7 avril.

Le mouvement de grève se heurte toutefois à l'opposition des anciens « carrés verts », maintenant regroupés au sein de la Fondation 16-25. Ils offrent des trousses aux étudiants qui souhaitent réclamer des injonctions pour conserver leur droit d'assister à leurs cours. Ils veulent éviter que le scénario de 2012 se répète.

De leur côté, les centrales syndicales, très actives en 2012, ont décidé de prendre leurs distances par rapport à cette grève étudiante.

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