Le sénateur suspendu Patrick Brazeau est arrivé au tribunal de Gatineau, aujourd'hui, dans le cadre de son procès en lien avec des accusations d'agression sexuelle et de voies de fait, pour des évènements qui remontent à deux ans.
L'incident, qui s'est produit en février 2013, a entraîné l'exclusion de M. Brazeau du caucus du Parti conservateur.
En entrant dans la salle où se déroule son procès, le sénateur nommé en 2009 par le premier ministre Stephen Harper, est apparu calme et détendu.
Le premier témoin qui a été appelé à la barre est un policier. Des images ont été présentées, montrant un barreau d'escalier brisé, un soutien-gorge avec une bretelle cassée et un bouton de pantalon au sol. Patrick Brazeau aurait, selon les enquêteurs, poussé la plaignante dans un escalier.
D'autres images ont montré que la victime avait des ecchymoses au cou, sur le haut du bras, au genou et au pied. Elle avait aussi des égratignures sur le dos.
M. Brazeau sera de retour en cour le 1er juin pour l'enquête préliminaire relative aux accusations de fraude par rapport à ses demandes de remboursement de dépenses de sénateur.
Le tribunal a prévu une douzaine de jours pour permettre au juge de déterminer s'il y a suffisamment de preuves pour la tenue d'un procès.
D'autres sénateurs dans l'embarras
La procédure de M. Brazeau, qui débute aujourd'hui, est la première d'une série d'affaires touchant des sénateurs déchus ou suspendus.
Mike Duffy, qui a été nommé en même temps que Patrick Brazeau, subira son procès pour des questions de dépenses frauduleuses à partir du 7 avril. Cette procédure devrait se poursuivre jusqu'au 12 mai, puis reprendre en juin pour une période de 12 jours.
Le procès de Mac Harb, qui avait pour sa part été nommé par l'ancien premier ministre libéral Jean Chrétien, se déroulera du 10 août au 4 septembre, là encore pour des questions de dépenses frauduleuses.
Quant à Patrick Brazeau, il n'en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Dans le cadre d'une affaire remontant à avril 2014, il fait face à des accusations de voies de fait, de menaces, de possession de stupéfiants ainsi que de non-respect de ses conditions de probation, pour lesquelles il a plaidé non coupable.
En octobre 2014, il a aussi plaidé non coupable aux cinq chefs d'accusation qui pesaient contre lui après qu'il eut été arrêté en état d'ébriété par la police de Gatineau.
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