Réjean Tremblay n’hésite pas une seule seconde : «l’affaire Joël Legendre» devait absolument sortir dans les médias.
En visite sur le plateau de tournage de la deuxième saison des Jeunes loups, mardi matin, les journalistes ont eu un aperçu du nouveau décor dans lequel évoluent désormais les Claudie St-Laurent (Julie Perreault), Mariepier Renaud (Catherine Bérubé), Marc Quenneville (Luc Picard), Philippe St-Pierre (maintenant interprété par Danny Gilmore) et autres personnages qui donnent vie au journal papier et web Le Matin.
Dans la vitrine du bureau de Paula (France Castel), la philosophie du Matin est inscrite en toutes lettes : «Tout doit être dit». Cette phrase est l’un des principaux leitmotivs sur lesquels reposent les intrigues des Jeunes loups.
L’occasion était donc belle de questionner l’auteur de la série sur «le cas Legendre», qui fait tant jaser depuis une semaine après le scoop du Journal de Montréal. Si, effectivement, tout doit être dit, la maladresse du comédien et animateur devait-elle être dévoilée publiquement?
«On le sort, a tranché Réjean Tremblay. On le sort, parce que l’endroit était public, et parce que c’est une personnalité. Évidemment, il faut faire la vérification, et peut-être essayer de mettre la main sur une photocopie du ticket, mais on le sort, c’est sûr. Les 99 autres qui vont se faire des pipes au parc Marie-Victorin, c’est l’affaire de la police, mais si c’est quelqu’un qui a beaucoup fait carrière sur son image de père de famille, en couple… Moi, dans Les jeunes loups, c’aurait sorti.»
Lorsqu’on lui fait remarquer que l’opinion populaire est partagée quant à l’intérêt public d’une telle histoire, qu’un débat anime encore les réseaux sociaux à ce propos et que Xavier Dolan y est même allé de son opinion dans l’un de ses discours de remerciements au Gala des Jutra, dimanche, Réjean Tremblay se contente de hausser les épaules.
«Quel débat? Dans La Presse, (Marc) Cassivi a écrit une belle chronique pour dire que ça n’avait pas de bon sens, et la une de La Presse, toute la une, ce jour-là, c’était Joël Legendre…»
«Et Xavier Dolan, est-ce qu’il a la science infuse?, a encore hasardé Réjean Tremblay. L’autre point de vue est bon aussi. Mais moi, si j’avais été rédacteur en chef, ça sortait.»
À la défense des Jeunes loups
En ce qui a trait aux Jeunes loups, les téléspectateurs devraient remarquer plusieurs changements lorsque les reporters du Matin reviendront à l’antenne de TVA, l’automne prochain. Un nouveau réalisateur et script-éditeur, François Gingras (Fortier, Casino, Trauma), s’est joint à l’équipe et, avec Réjean Tremblay, a revampé un brin tout l’enrobage de la fiction, pour lui apporter une facture plus moderne et rendre le tout plus réaliste. Vous pourrez lire notre dossier complet à ce sujet dans les prochains jours sur le site du Huffington Post Québec.
Ceci dit, Réjean Tremblay continue de défendre bec et ongles le premier volet des Jeunes loups, malgré les mauvaises critiques reçues.
«1 600 000 personnes ont regardé la première saison, a-t-il insisté. Le monde a aimé ça. Moi, je ne me tiens pas dans les cocktails sur le Plateau. Je vais au Costco, au Canadian Tire, au St-Hubert, au IGA… Quand je vais choisir mon beurre de peanuts et que les deux dames qui s’occupent de la rangée partent de l’autre bout pour venir me parler de Philippe St-Pierre, me demander ce qui va lui arriver, c’est aussi honorable que le penseur du Plateau.»
«Mais j’ai écouté les critiques, a-t-il ajouté. Il y avait des irritants qu’il fallait améliorer. Ça, c’est fait.»
Enfin, au lendemain de la présentation du dernier épisode de Lance et compte – regardé par 1 027 000 personnes, selon les données préliminaires de Numeris - la question était sur toutes les lèvres : y aura-t-il, oui ou non, une suite aux tribulations du National de Québec? Verra-t-on Marc Gagnon (Marc Messier), devenu veuf et père monoparental, se débrouiller seul avec son poupon naissant?
«On dépose un synopsis à TVA aujourd’hui, a nonchalamment déclaré Réjean Tremblay, en haussant les épaules à nouveau. Ils décideront…»
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