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Il y a des leçons à tirer de l'Afghanistan pour l'Irak, selon d'anciens diplomates

Il y a des leçons à tirer de l'Afghanistan pour l'Irak
Displaced Iraqi children receive clothes provided by a charity at a new camp outside the Bajid Kandala camp in Feeshkhabour town, Iraq, Tuesday, Aug. 19, 2014. Some 1.5 million people have been displaced by fighting in Iraq since the Islamic State's rapid advance began in June, and thousands more have died. The scale of the humanitarian crisis prompted the U.N. to declare its highest level of emergency last week. (AP Photo/Khalid Mohammed)
ASSOCIATED PRESS
Displaced Iraqi children receive clothes provided by a charity at a new camp outside the Bajid Kandala camp in Feeshkhabour town, Iraq, Tuesday, Aug. 19, 2014. Some 1.5 million people have been displaced by fighting in Iraq since the Islamic State's rapid advance began in June, and thousands more have died. The scale of the humanitarian crisis prompted the U.N. to declare its highest level of emergency last week. (AP Photo/Khalid Mohammed)

OTTAWA - Alors qu'il se demande comment gérer son intervention en Irak, le gouvernement conservateur devrait tirer des leçons de son évaluation du programme d'assistance à l'Afghanistan, selon d'anciens diplomates canadiens.

Ceux-ci s'expriment à la suite du dépôt, vendredi, d'un rapport statuant que les 2,2 milliards $ alloués à titre de fonds d'aide à l'Afghanistan sur une période de plus de 10 ans n'ont produit que peu de résultats à long terme.

Deux hauts fonctionnaires impliqués dans le programme d'aide canadienne au développement de l'Afghanistan affirment que le message sous-entendu dans ce rapport est très pertinent aujourd'hui : le Canada a compromis ses efforts pour un changement durable parce qu'il s'est impliqué dans le conflit sans vraiment comprendre ce qui se passait dans ce pays, avant de s'en retirer trop rapidement.

Encore aujourd'hui, pourquoi le Canada a géré la mission afghane comme il l'a faite n'est pas clair, mais l'expérience mérite au minimum d'être examinée attentivement, croit David Mulroney, ancien sous-ministre du Groupe de travail sur l'Afghanistan, chargé de superviser la coordination interministérielle de la mission.

Selon Nipa Banerjee, qui a dirigé les bureaux de l'Agence canadienne de développement international (ACDI) à Kaboul de 2003 à 2006, les efforts canadiens pour faire une différence sur le long terme étaient compromis dès leurs débuts par le "manque de stratégie appropriée" au pays et par un "excès d'optimisme".

Le gouvernement conservateur se prépare actuellement à demander au Parlement une extension du la participation canadienne aux frappes aériennes en cours contre les rebelles islamiques en Irak. Le ministre des Affaires étrangères, Rob Nicholson, aimerait que ces efforts militaires soient accompagnés d'assistance humanitaire, d'une manière semblable à ce qui s'est passé en Afghanistan.

Le ministre estime que la composante militaire de l'intervention actuelle est nécessaire, mais qu'elle doit être accompagnée d'aide à long terme sur les plans humanitaire et économique. Toutefois, selon le récent rapport sur l'Afghanistan, "quelques années après le retrait du Canada de Kandahar, il n'y a que des preuves limitées de résultats positifs tels un plus grand nombre d'emplois, plus de possibilités de revenus ou une meilleur qualité des services hors des secteurs de la santé et de l'éducation."

Le rapport conclut que le résultat en est que plusieurs jeunes hommes bien éduqués sont aujourd'hui incapables de se trouver du travail et sombrent dans la drogue ou alors rejoignent les insurgés.

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