Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Quotas d'émissions canadiennes: la décision du CRTC inquiète la ministre Hélène David

Quotas d'émissions canadiennes: Hélène David inquiète
PC

Le gouvernement du Québec est inquiet de la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de faire disparaître les quotas de contenu canadien à la télévision pendant la journée.

L'organisme de réglementation fédéral a annoncé jeudi, à la surprise de plusieurs, que les réseaux canadiens de télévision n'auraient plus à présenter d'émissions produites au pays avant 18 heures. Auparavant, 55 pour cent des émissions présentées devaient être canadiennes.

Les changements visent la réduction des mesures de protection, tels les quotas, privilégiant plutôt une approche réglementaire basée sur les dépenses, soit les sommes consacrées à la programmation canadienne.

La ministre québécoise de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Hélène David, estime que cette annonce est de mauvais augure pour l'industrie culturelle.

Mme David a rappelé que son gouvernement avait déjà exprimé son désaccord par rapport à cette diminution en juin dernier. À ce moment, il avait fait valoir que les quotas devaient non seulement être maintenus mais carrément augmentés.

Elle croit que l'impact pourrait être majeur pour de nombreux artisans du milieu télévisuel, mais aussi d'industries connexes qui profitent aussi des tournages.

Mme David affirme également que les téléspectateurs québécois pourraient payer le prix fort de cette décision des autorités gouvernementales fédérales.

"On manifeste notre inquiétude, car cette décision fait en sorte qu'en diminuant les quotas d'émissions, on dit que ça va nuire à la création et au milieu des artisans. Ça nuira aussi à l'accessibilité des Québécois à la diversité francophone télévisuelle", a-t-elle affirmé lors d'un entretien avec La Presse Canadienne.

La ministre estime que la situation du Québec appelle à une réglementation qui permet au milieu télévisuel québécois de prospérer. La décision du CRTC ne va pas en ce sens, selon elle.

"La réalité des artisans francophones est bien particulière. Il faut absolument protéger les artisans et l'accessibilité des Québécois à une télévision québécoise francophone", insiste-t-elle.

La ministre a admis ne pas être en mesure de chiffrer l'impact des changements annoncés pour l'industrie télévisuelle, comme le nombre de postes qui seront perdus et l'impact financier de ces nouvelles mesures.

Hélène David a précisé qu'il est encore difficile de mesurer pleinement toutes les conséquences de la décision rendue par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes car elle "est complexe et compte plus de 300 pages".

"C'est un gros rapport, on vient de commencer à l'étudier. On doit réserver notre analyse pointue pour plus tard après l'analyse complète du document", a-t-elle affirmé.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.