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Twitter: le Hamas lance une campagne pour redorer son image... mais s'attire les moqueries

Le Hamas essaie de redorer son image, les internautes se moquent
GAZA CITY, GAZA MARCH 06: Senior Hamas leader Ismail Haniyeh gives a speech before the Friday prayer at al-Katibah Mosque in Gaza City on March 06, 2015. Haniyeh on Friday said a recent Egyptian court decision to designate the Hamas a 'terrorist organization' would have 'no political implications.' (Photo by Mohammed Asad/Anadolu Agency/Getty Images)
Anadolu Agency via Getty Images
GAZA CITY, GAZA MARCH 06: Senior Hamas leader Ismail Haniyeh gives a speech before the Friday prayer at al-Katibah Mosque in Gaza City on March 06, 2015. Haniyeh on Friday said a recent Egyptian court decision to designate the Hamas a 'terrorist organization' would have 'no political implications.' (Photo by Mohammed Asad/Anadolu Agency/Getty Images)

De premiers échos pas très favorables. Le groupe islamiste palestinien Hamas a lancé vendredi 13 mars une campagne sur Twitter visant à améliorer son image mais l'initiative a été vite accueillie par une vague de critiques et de moqueries.

Le mouvement, qui contrôle la bande de Gaza, a indiqué que sa campagne en anglais "#AskHamas" ("demandez au Hamas") était destinée à recevoir des questions des utilisateurs des réseaux sociaux auxquelles des responsables répondraient.

Une campagne de cinq jours

La campagne a par ailleurs été lancée pour coïncider avec la date limite de l'appel de l'Union européenne contre le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes, a précisé le mouvement islamiste.

La justice européenne avait ordonné en décembre, pour vice de procédure, le retrait du mouvement islamiste de cette liste, qui y avait été inscrit en 2001 après les attentats du 11-Septembre. L'Union européenne avait annoncé en janvier qu'elle ferait appel de cette décision.

"La campagne #AskHamas commencera vendredi et durera cinq jours", a indiqué un communiqué du Hamas en arabe posté sur la page officielle Facebook d'un responsable du Hamas, Taher al-Nounou.

"Envoyer un message au public européen"

"Cela vise à envoyer un message au public européen (...) qui a affiché sa solidarité avec la cause palestinienne: le Hamas n'est pas un mouvement terroriste, mais un mouvement de libération nationale", est-il indiqué, en référence aux manifestations en Europe contre la guerre menée par Israël l'été dernier contre les groupes armés palestiniens à Gaza.

Cette guerre a fait 2200 morts côté palestinien, majoritairement des civils, et 73 côté israélien, dont 67 soldats. Taher al-Nounou a posté un lien sur le compte Twitter @HamasInfoEn, qui montre des photos des responsables qui sont censés répondre aux questions, dont l'ancien Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh.

Mais avant même que la campagne ne soit officiellement lancée, des utilisateurs de Twitter postaient déjà des messages moqueurs sous le hashtag #AskHamas.

"Si un arbre tombe dans une forêt et qu'il n'y a personne pour l'entendre tomber, est-ce quand même de la faute d'Israël", s'interroge ainsi un internaute. "Préférez-vous combattre un canard de la taille d'un cheval ou cent chevaux de la taille d'un canard?", se moque un autre.

Le Hamas s'attendait apparemment à ce que des internautes tentent de perturber sa campagne. "Des propagandistes sionistes vont tenter de vous convaincre qu'il s'agit d'une roquette, pas d'un tweet. Ne tombez pas dans le panneau", a-t-il averti. Un compte parodique @AskHamas a commencé à répliquer avec des réponses satiriques mais @HamasInfoEn a souligné qu'il était le seul compte officiel.

"J'ai essayé de répondre aux questions, même sarcastiques. J'espère que les réponses permettront d'éveiller les consciences sur le Hamas et la Palestine", a notamment réagi Huda Naim, une élue du Hamas.

Alors qu'un internaute accusait le Hamas de faire porter toute la responsabilité des problèmes sur les juifs", elle a expliqué que ce n'était pas le cas et que les problèmes venaient en fait de l'occupation israélienne, qui assiège Gaza et détruit la Cisjordanie" selon elle:

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