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Débat du PQ: PKP pris pour cible (VIDÉO)

Débat du PQ: PKP pris pour cible

TROIS-RIVIÈRES - Pierre Karl Péladeau a été la cible de ses adversaires lors du premier débat officiel dans la course à la chefferie du PQ mercredi soir. Mais le meneur de la course a refusé de répondre aux questions difficiles.

Quelque 600 personnes ont assisté à ce débat consacré à l'économie et aux finances publiques qui se tenait au cégep de Trois-Rivières.

Mais ce sont surtout les attaques envers l'actionnaire de contrôle de Québecor qui ont retenu l'attention.

Bernard Drainville a lancé la première question difficile en demandant à Pierre Karl Péladeau ce qu'il ferait si les Québécois ne veulent pas d'un référendum dans un premier mandat. Ce dernier a éludé la question en affirmant qu'il préfère demeurer positif et travailler à convaincre les Québécois des bienfaits de la souveraineté.

«Tu n'as pas répondu à ma question, Pierre Karl, en tout respect, a dit Bernard Drainville. On va se reprendre plus tard.»

Martine Ouellet a ensuite pris le relais en demandant à l'ex-patron de Québecor s'il accepterait de moderniser la loi antibriseurs de grève. Le passage de Pierre Karl Péladeau à la tête de Québecor a été caractérisé par de nombreux conflits de travail et l'utilisation de travailleurs à distance pour contourner la loi sur les briseurs de grève.

L'ex-magnat de la presse a refusé de répondre à la question de Martine Ouellet, affirmant qu'il préférait parler de création d'emplois.

«C'est un peu dommage que tu ne répondes pas à ma question, a lancé Martine Ouellet. Les relations patronales-syndicales ne t'intéressent pas.»

Idem pour une question de Pierre Céré. Celui-ci a évoqué les propos d'Alain Deneault selon qui Québecor aurait déjà placé ses avoirs dans des paradis fiscaux.

«Je ne pense pas que ce soit utile de parler de Québecor ici, je n'exerce plus aucune fonction», a répondu Pierre Karl Péladeau.

Il a été applaudi par de nombreux membres de l'assistance.

En point de presse par la suite, Pierre Karl Péladeau a toutefois précisé: «Québecor, sous ma direction, n'a jamais eu, de filiale dans les paradis fiscaux».

Il a malgré tout reconnu que l'entreprise avait une filiale dans l'État américain du Delaware. «Les Américains souhaitent travailler avec des entreprises incorporées dans les États américains et le Delaware c'est l'État où la grande majorité des entreprises américaines sont incorporées», a-t-il dit.

En s'adressant à son tour aux journalistes, Pierre Céré a estimé que le PQ ne pourrait pas avoir un chef dont les entreprises feraient de l'évasion ou de l'évitement fiscal.

Parmi les autres échanges, Bernard Drainville a demandé à Alexandre Cloutier s'il accepterait de repousser d'un an l'atteinte du déficit zéro pour minimiser l'impact sur les Québécois. «Je ne suis pas contre, mais il y a d'autres alternatives», a répondu Alexandre Cloutier après quelques hésitations.

Alexandre Cloutier a aussi été le seul candidat à obtenir une réponse de Pierre Karl Péladeau lorsqu'il lui a demandé si comme lui il s'opposait au gel des salaires de la fonction publique proposé actuellement dans le cadre des négociations avec le secteur public.

«C'est sûr que je suis contre cette stratégie», a-t-il répondu.

Avec La Presse Canadienne

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