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Cônes oranges - L'entreprise de signalisation Signotech à l'abri de ses créanciers

Cônes oranges - L'entreprise de signalisation Signotech à l'abri de ses créanciers
Flickr: handustry

MONTRÉAL _ Criblée de dettes en raison de déficits accumulés, l'entreprise Signotech, spécialisée dans les produits de signalisation routière mais qui se distingue surtout par ses cônes orange, s'est placée à l'abri de ses créanciers.

Les dettes totales de l'entreprise établie dans l'arrondissement montréalais d'Anjou, et où travaillent environ 140 personnes, s'élèvent à plus de 13 millions $, dont plus de 8,8 millions $ à ses créanciers garantis.

"L'absence de rentabilité (est) en grande partie (due) à des facteurs externes, notamment la compétition féroce dans l'industrie ainsi que le report de plusieurs investissements dans les infrastructures par le gouvernement", est-il écrit dans le rapport du syndic.

Sur son site Web, Signotech dit desservir plus de 1500 villes et municipalités au Canada ainsi qu'en Amérique du Nord.

En vertu de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité, l'entreprise n'aura pas, pour le moment, à payer ses dettes et elle ne pourra être visée par d'éventuels recours de ses créanciers.

Une demande a été soumise le 25 février dernier au cabinet Raymond Chabot, qui aidera l'entreprise à élaborer une proposition à ses créanciers dans un délai de 30 jours à six mois. Une assemblée générale des créanciers est prévue le 18 mars, à Montréal.

D'après les documents, Signotech _ créée en 1987 _ a vu sa rentabilité diminuer de façon "considérable" depuis 2013, notamment en raison du report des investissements gouvernementaux en infrastructures.

L'entreprise, qui avait dégagé des profits de 2,2 millions $ en 2010, a subi des pertes de 4,2 millions $ en 2013 et de 2,7 millions $ en 2014. Son chiffre d'affaires a aussi plongé de 63 pour cent au cours des cinq dernières années pour s'établir à 8,6 millions $.

Pour les exercices 2013 et 2014, la perte combinée s'est élevée à 6,9 millions $.

Il s'agit d'une situation bien différente de la période entre 2005 et 2010, où les profits ont progressé jusqu'à 2,5 millions $. C'est également en 2010 que Signotech a procédé au rachat des participations d'actionnaires de la société, à l'exception de son président, Rock Legault.

Ses dirigeants reconnaissent toutefois qu'il y avait des lacunes dans le gestion de l'entreprise ainsi qu'au niveau des contrôles internes, mais que des mesures ont été prises dès le début de l'année 2014.

"Embauche d'un chef du redressement, embauche de comptables externes pour révision des processus comptables et optimisation des ressources", souligne le document du syndic.

Signotech aurait même mandaté Raymond Chabot, il y a un an, pour lancer un processus d'appel d'offres afin de vendre une de ses divisions.

Avant de soumettre une proposition afin de se protéger de ses créanciers, l'entreprise dit avoir rencontré son principal créancier _ la Banque Nationale _ afin de lui présenter différents scénarios de restructuration financière.

Personne chez Signotech n'était disponible pour répondre aux questions de La Presse Canadienne, mardi en fin de journée.

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