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Course à la direction du PQ : Pierre Karl Péladeau dévoile sa plateforme économique

PKP dévoile sa plateforme économique
Radio-Canada

Le député de Saint-Jérôme Pierre Karl Péladeau dévoile le programme économique qu'il compte défendre s'il devient chef du Parti québécois en mai prochain. Il vise à rendre le Québec plus riche et plus prospère, de manière à paver la voie vers l'indépendance.

« Vous connaissez mon engagement en politique : il a été clair et précis et sans ambiguités. C'est de faire du Québec un pays », a déclaré M. Péladeau d'entrée de jeu, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il était accompagné du député de Rousseau et ex-ministre des Finances, Nicolas Marceau.

« Mais c'est surtout de faire du Québec un pays plus riche, parce qu'actuellement, dans le cadre du régime fédéral, il est limité en sa capacité de pouvoir créer de la richesse, une richesse collective ».

La plate-forme économique de M. Péladeau, baptisée Propulser notre économie pour réussir, s'articule autour de sept grands axes, soit:

  • Élaborer des mesures pour réaliser la souveraineté du Québec en assurant le développement et la protection de nos sièges sociaux et en mettant en oeuvre le concept de préférence québécoise;
  • Définir les pouvoirs d'intervention économique des régions dans un Québec indépendant et les compétences d'un nouvel instrument majeur de soutien aux acteurs économiques : Développement Québec;
  • Travailler sur les mesures visant à accélérer la lutte contre l'évasion fiscale et les paradis fiscaux, l'assainissement des finances publiques et la livraison des services publics pour doter le Québec d'un État juste et efficace;
  • Proposer une application concrète du concept d'économie verte et durable par l'électrification des transports;
  • Définir les bases d'une grande économie de partenaires et déterminer les mesures de concertation et d'intéressement à mettre en place au Québec;
  • Élaborer une politique manufacturière mise en oeuvre par le gouvernement et Développement Québec;
  • Définir les contours d'un Grand sommet numérique afin de définir une stratégie numérique et ouvrir la voie à la création d'un Conseil national du numérique et d'un ministère de l'Économie numérique.

M. Péladeau précise dans son plan qu'il s'est fixé l'« objectif ambitieux » de faire en sorte que l'économie du Québec fasse mieux que l'économie canadienne.

« Avec de meilleurs emplois, un effort soutenu pour la création de nouvelles PME - notamment en régions - et de plus grandes entreprises, le Québec deviendra plus fort », écrit, dans son document, le magnat de la presse devenu politicien.

« C'est cette force qui contribuera à briser les campagnes de peur encore récemment entretenues par les tenants du régime fédéraliste. Face à une économie québécoise plus vigoureuse que l'économie canadienne, les arguments trop simplistes des fédéralistes ne tiendront plus. »

« J'ai l'intention de promouvoir un Québec plus riche et dont l'État aura les moyens d'assurer l'égalité des chances. Et je tiens à convaincre que l'État du Québec sera plus juste et efficace avec les nouveaux moyens qu'offrira l'indépendance nationale. »

— Extrait du plan économique de Pierre Karl Péladeau

Détaillant son concept de « préférence québécoise », M. Péladeau explique dans son document que le Québec peut « appuyer les entreprises d'ici pour les marchés publics qu'il contrôle », et ce, tout en respectant l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Il prône notamment le développement d'instruments s'inspirant de la loi Buy American adoptée par le Congrès américain.

Pierre Karl Péladeau indique en outre que le nouvel organisme Développement Québec qu'il mettrait sur pied, advenant qu'il dirige le Québec, hériterait des programmes actuellement placés sous la responsabilité du ministère de l'Économie, d'Export Québec et d'Investissement Québec.

Développement Québec, dit-il, viendrait soutenir les centres locaux de développement, qu'il entend remettre sur pied « en les finançant selon leur rendement respectif ».

L'indépendance pour lutter contre l'évasion fiscale

L'aspirant chef péquiste affirme aussi qu'il faut « envisager » de mettre en oeuvre les recommandations formulées par le Réseau pour la justice fiscale du Québec dans son rapport de 2014 sur les paradis fiscaux.

Il prévient cependant que le Québec ne pourra pas être à l'avant-garde de la lutte pour faire échec à ces paradis fiscaux tant qu'il n'aura pas réalisé son indépendance. « Il est actuellement à la remorque du régime fédéral canadien qui n'entend pas lutter contre ce fléau », souligne-t-il.

M. Péladeau entend également « assujettir les sites de commerce électronique établis dans d'autres juridictions à la taxe de vente du Québec » et adopter des « mesures incitatives » pour permettre aux détaillants québécois de combler leur retard en la matière.

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