QUÉBEC - Le retour de Jacques Turgeon à la tête du CHUM ne rassure pas les partis d'opposition, qui continuent de demander la démission du ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
Le gouvernement a confirmé mardi que Jacques Turgeon prendra les fonctions de PDG du CHUM à compter du 1er avril. L'ex-directeur général avait claqué la porte, suivi de plusieurs membres du conseil d'administration, en affirmant que le ministre Barrette souhaitait lui imposer son choix dans la nomination du prochain directeur du département de chirurgie.
Cette sortie de crise n'a pas rassuré le critique du PQ en matière d'éthique et d'intégrité, Stéphane Bergeron. «Avec le retour de Jacques Turgeon à la tête du CHUM, le premier ministre confirme que son ministre a dérapé. Comme plusieurs dirigeants démissionnaires l’ont affirmé, Gaétan Barrette a usé du chantage et de l’intimidation pour imposer ses vues», dit-il par voie de communiqué.
Le ministre Barrette «n’a donc plus la moindre crédibilité pour continuer à diriger le plus gros ministère du gouvernement» et doit démissionner, ajoute-t-il.
Même son de cloche du côté de la CAQ. Par son intervention, «le premier ministre admet qu'il y a eu ingérence de la part de son ministre de la Santé», a dit en point de presse le leader parlementaire adjoint de la CAQ, Éric Caire.
«Et donc, pour nous, il n'y a qu'une seule façon de protéger l'ensemble du réseau, et non pas seulement que le CHUM, c'est que le premier ministre démette Gaétan Barrette de ses fonctions», dit Éric Caire.
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