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Premier anniversaire de La Fabrique culturelle: ce phare dans la tempête (ENTREVUES/PHOTOS)

Premier anniversaire de La Fabrique culturelle: ce phare dans la tempête
La Fabrique culturelle

Il apparaît aujourd’hui que les médias traditionnels et autres organisations de toutes sortes peinent à diffuser à sa juste valeur la culture québécoise. D’autres plateformes tentent contre vents et marées de faire rayonner « l’art pour ce qu’il est », comme a expliqué l’auteur-compositeur-interprète Alexandre Désilets. Au premier anniversaire de La Fabrique culturelle, prometteuse initiative web de Télé-Québec, on ne peut que célébrer son effort à soutenir, partager et archiver ce que les artistes d’ici, émergents ou établis, ont à raconter et à transmettre.

Le portail internet de La Fabrique culturelle de Télé-Québec aura un an, le 11 mars. Ce n’est pas parfait, mais déjà, on doit admettre qu’il propose du fichu de beau stock: 3300 capsules vidéo produites grâce à une cinquantaine de partenaires - musées, universités, théâtres, bibliothèques, diffuseurs, etc. - et une dizaine de petites équipes dynamiques (chapeautées par Télé-Québec) postées à Montréal, Québec et en région. Sur le site web, on retrouve une panoplie d’artistes de tout horizon œuvrant aux quatre coins de la province. Deux millions de pages ont été vues sur le site web jusqu’à maintenant. Ce n’est pas banal.

Passionnée de La Fabrique culturelle, l’auteure Kim Thúy est devenue une sorte d’ambassadrice du projet en prenant la barre d’une websérie hebdomadaire intitulée La Fabrique de Kim. Cette collaboration a pour but de souligner le premier anniversaire. Mais elle dépasse le désir de célébration. C’est pour elle une plateforme extrêmement riche, qu’elle consulte depuis sa naissance en 2014.

Dans de courtes capsules, donc, Kim Thúy va à la rencontre d’artistes qui l’ont touchée, d’une manière ou d’une autre : arts visuels, danse, joaillerie, design, tatouage, les univers abordés sont très diversifiés. Selon elle, ce sont tous des artistes d’exception.

«Je suis profondément tombée en amour avec les personnes. Je me sens privilégiée de pouvoir faire partie d’une initiative qui me passionne autant. Je suis une fan finie de La Fabrique culturelle. C’est une tribune géniale à l’endroit de laquelle, dans 50 ans, on dira qu’elle est un trésor national. Car en plus de proposer des enregistrements d’une qualité fort appréciable, c’est une mémoire de ce que nous sommes comme Québécois en culture. Imaginons ce que ça pourra représenter comme archives culturelles !» Visiblement, son enthousiasme est débordant.

La Fabrique de Kim - La Fabrique culturelle

D’autres rendez-vous

Outre cette série de dix rencontres, La Fabrique culturelle offre aussi d’autres rendez-vous tels Studio d’eux et Lis T’classiques.

Lis T’classiques est une minisérie qui s’adresse aux jeunes. Elle a été enregistrée à Québec avec le rappeur sénégalo-québécois Webster. Chaque lundi, à 16 h, pendant cinq semaines, l’artiste revisitera à la sauce 2015 les œuvres des grands écrivains de chez nous: Michel Tremblay, Anne Hébert, Gabrielle Roy, Réjean Ducharme et Michèle Lalonde.

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Lis t’classiques - La Fabrique culturelle

Avec Studio d’eux, on plonge cette fois dans la musique. Grâce à une mise en scène toute simple, cinq auteurs-compositeurs-interprètes émergents interprètent une chanson de leur répertoire avec un artiste qu’ils ont toujours admiré. Dans chaque capsule, un artiste accompagne ainsi l’autre, sans flafla. Par exemple, la chanteuse Chloé Lacasse a invité Alexandre Désilets à chanter sur le morceau Rien pour moi. L’approche, intimiste, met en valeur la composition et le talent des deux interprètes.

«Juste depuis mes débuts, je vois une différence [au niveau de la diffusion de la musique au Québec], raconte Chloé Lacasse. Plusieurs joueurs sont tombés au combat, comme Studio 12 de Radio-Canada. Il ne reste que quelques guerriers. La Fabrique culturelle est plus que nécessaire. Parce que ce qui reste s’adresse surtout aux artistes déjà bien connus. Il n’existe pratiquement plus rien pour ceux qui veulent percer ou simplement avoir une vitrine supplémentaire. En plus, j’aime l’idée de présenter du live

« C’est important aussi de proposer du beau juste pour le beau, de renchérir Alexandre Désilets. On (la communauté artistique] est fortement jugé sous le principe de la rentabilité, des cotes d’écoute. On tombe dans des dynamiques étranges par rapport à l’art. C’est génial d’avoir un lieu qui permet d’aller jusqu’au bout, sans se soucier des chiffres. Des trucs comme ça, La Fabrique, c’est très nourrissant pour la communauté artistique et par le fait même pour la population. »

Studio d’eux - La Fabrique culturelle

Pour satisfaire sa curiosité, pour se faire une idée encore plus précise de l’univers proposé par La Fabrique culturelle, on peut visiter le touffu site internet.

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