Dans son rapport annuel, le vérificateur général note des irrégularités dans l'attribution de contrats de la Ville de Québec à des employés municipaux.
François Gagnon a examiné les contrats de moins de 25 000 $ et ceux négociés de gré à gré de 25 000 $ et plus au cours des trois dernières années. Il note que 19 personnes qui sont aussi des employées de la ville ont obtenu des contrats, ce qui est illégal. Les contrats s'élevaient de 70 $ à 56 000 $.
Le vérificateur général croit que ces pratiques sont surtout le résultat d'une méconnaissance de la loi. « Il ne devrait pas y en avoir aucun, mais sauf que c'est une question probablement de connaissance de la loi. »
François Gagnon souligne par ailleurs trois cas de conflits d'intérêts potentiels pour des contrats octroyés à une personne vivant sous le même toit qu'un employé municipal. Un cas de conflit d'intérêts a aussi été relevé. Un employé a octroyé directement un contrat de moins de 1000 $ à une personne vivant sous son toit.
Le vérificateur général souligne que les cas relevés, qui touchent des employés syndiqués, ne sont pas majeurs en général, mais un suivi a été demandé à la Ville de Québec.
Au cours des trois dernières années, un peu plus de 25 000 contrats de moins de 25 000 $ ont été émis.
La Ville prend acte des recommandations du vérificateur général afin de régulariser la situation.
Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, Jonatan Julien, estime néanmoins que dans l'ensemble, la Ville de Québec a de très bonnes pratiques dans la gestion de ses contrats.
« On parle de conformité, de potentiel conflits d'intérêts. C'est certain qu'on va s'asseoir pour adresser l'ensemble des recommandations dans l'émission des contrats, mais je le répète, à la Ville de Québec, on est assez exemplaires dans l'émission contractuelle, mais on peut s'améliorer. »
La gestion du service de protection contre l'incendie montrée du doigt
Le vérificateur général de la Ville de Québec fait aussi plusieurs recommandations afin d'améliorer la gestion du Service de protection contre l'incendie de la Ville de Québec
François Gagnon parle d'un manque de mobilisation des effectifs. Le style de communication de la haute direction en place de 2012 à 2014 « n'a pas créé de conditions favorables à une bonne collaboration », estime-t-il.
Le vérificateur général note par exemple que les cadres ont consacré peu de temps directement auprès des effectifs, notamment parce qu'ils effectuaient des tâches administratives qui auraient pu être faites par une autre catégorie de personnel.
Le climat avec les effectifs pompiers ne favorisait pas non plus les pompiers à appliquer sur des postes vacants.
Les observations du directeur général ne visent pas le nouveau directeur qui n'était pas en fonction lors de la période d'étude. Il aura toutefois à faire le suivi des recommandations formulées.
François Gagnon recommande d'améliorer les communications entre la direction et les employés, de se doter d'objectifs de mobilisation et d'indicateurs sur les activités qui permettent de juger la performance des pompiers.
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