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«Navegar» de Bïa: Bonne dose de soleil en exclusivité (ENTREVUE/VIDÉO)

«Navegar» de Bïa: Bonne dose de soleil en exclusivité

Au début, ça surprend. À -20 degrés celsius, on peut avoir un petit choc culturel en écoutant la petite bombe ensoleillée de Bïa, Navegar. Parce que le nouvel album de l'auteure-compositrice-interprète évoque la saison chaude, les longs après-midis à rêvasser, un verre à la main.

Le Huffington Post Québec vous offre d'ailleurs la chance d'écouter l'album en exclusivité ici:

De retour après six ans d'absence, Bïa n'a pourtant pas chômé: «Je n'ai pas vu passer le temps! J'ai été tellement absorbée par d'autres projets...» Entre ses concerts avec Yves Desrosiers; un album pour enfant, Pyjama Party; sa participation à Danse Lhasa Danse, et de nombreuses autres occupations, Bïa s'est également laissé le temps de vivre, de créer. «J'ai vécu des moments difficiles, après le décès de mon père et de ma bonne amie Lhasa de Sela. J'avais besoin de rebondir, mais je ne voulais pas parler de moi. Je voulais être interprète, pour ne pas m'étendre sur ce que je vivais.»

L'éloge de la lenteur

Des années plus tard, la voilà de retour avec un album aux accents exotiques, doux, étonnamment joyeux. «Tout ce temps a passé de façon très enrichissante. J'ai pris le temps de passer du temps avec mon enfant, mes amis. De collaborer avec des musiciens que j'admire, d'aller au Brésil pour travailler sur le coffret de l'album. Tout s'est fait en son temps, sans stress.» Bïa a donc travaillé avec de multiples artistes, dont Gianmaria Testa (voix, guitare), Alejandra Ribera (voix), Jordan Officer (guitare), Andrea Lindsay (voix, guitare), Joe Grass (guitare), Olaf Gundel (guitare), Erik West-Millette (guitare, basse), Charles Imbeau (trompette), Bernard Falaise (guitare), Sarah Pagé (harpe), Levy Bourbonnais (harmonica) et Sheila Hannigan (violoncelle).

Pied de nez au culte de la performance? Au rythme de vie effréné qui semble être devenu la norme, le modèle à suivre? «Absolument! (Rires) J'ai pris l'espace pour vivre cette création à fond, pour voir comment j'allais vivre le moment présent. Quand on traverse une période de deuil, c'est dur de ne pas capoter. Je ne voulais pas escamoter ça. Je voulais le vivre et non faire comme si tout allait bien. Ce recul m'a permis de vivre ma tristesse. J'ai commencé à reprendre la vie avec légèreté. Ça a été très fort: j'ai laissé le bonheur aller.»

Épanouissement... et indépendance

Pour Bïa, l'année 2015 s'annonce très remplie. En plus d'être auteure-compositrice-interprète, l'artiste a également décidé de prendre le chapeau de gestionnaire de sa carrière. Avec Audiogram depuis plusieurs années, Bïa a dû faire face à la musique: cette collaboration n'aurait pas lieu pour Navegar. «J'étais triste de ne plus être associée à cette maison de disques: c'est tellement une belle équipe! Je me suis retrouvée toute seule aux commandes. Mais je n'ai pas peur du travail: je me suis bien entourée et me revoilà!»

Comme quoi l'indépendance peut avoir son charme. Si les responsabilités peuvent être plus lourdes, elles permettent tout de même d'avoir le dernier mot sur tout ou presque, ce qui donne une belle liberté dans la création, mais aussi dans la gestion de l'image. «C'est drôle qu'on en parle! J'ai croisé Jean Leloup tout à l'heure dans un café. C'était la première fois qu'on se rencontrait. Et je n'ai pas eu le temps de lui dire que c'est lui qui m'a inspiré sans le savoir en menant sa barque.»

Le lancement de Navegar de Bïa aura lieu le 4 mars au Cabaret du Lion d'Or en formule 6 à 8. L'album est disponible en précommande sur iTunes.

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