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«Je peux encaisser, mais lui peut-il?» - Sakio Bika

«Je peux encaisser, mais lui peut-il?» - Sakio Bika
Germany's WBC super middleweight champion Markus Beyer, left, and his challenger Sakio Bika from Australia during their boxing fight in Zwickau, eastern Germany, Saturday night, May 13, 2006. Beyer won by points. The fight was stopped in the fourth round and ruled a technical draw after Bika head butt opened a cut under the German's right eye and it swelled shut. (AP Photo/Eckehard Schulz)
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Germany's WBC super middleweight champion Markus Beyer, left, and his challenger Sakio Bika from Australia during their boxing fight in Zwickau, eastern Germany, Saturday night, May 13, 2006. Beyer won by points. The fight was stopped in the fourth round and ruled a technical draw after Bika head butt opened a cut under the German's right eye and it swelled shut. (AP Photo/Eckehard Schulz)

MONTRÉAL - La plupart des spécialistes de boxe ont été surpris d’apprendre que le Camerounais Sakio Bika a été sélectionné pour affronter le champion du monde The Ring et WBC des mi-lourds, Adonis Stevenson, le 4 avril au Colisée Pepsi de Québec. Pourtant, le principal intéressé n’est pas intimidé pour deux sous.

« Je ne me soucis pas de sa force de frappe : on va se frapper et le meilleur va gagner. Je suis sûr d’être capable de prendre ses coups, mais je ne suis pas certain qu’il peut prendre les miens », a lancé vendredi Bika (32-6-3, 21 K.-O.), qui demeure maintenant en Australie, dans un français impeccable.

« Stevenson est un grand champion, mais je veux prouver au monde entier ce dont je suis capable, a-t-il ajouté. Je ne suis pas venu me balader ici, ce n’est pas des vacances. Je vais remporter la victoire, peu importe la façon. »

Le promoteur Yvon Michel croit également que Stevenson (25-1, 21 K.-O.) aura un défi de taille.

« Bika est un dur reconnu pour sa résistance et sa résilience. Il a été aux Jeux olympiques de Sydney (2000), il a été le vainqueur la télé-série américaine The Contender, il a été champion du monde WBC des super-moyens et n’a jamais perdu avant la limite (et contre de grosses pointures). À part Chad Dawson, c’est le meilleur et le plus expérimenté rival qu’Adonis n’a jamais affronté », a-t-il analysé.

« Le défunt entraîneur Emanuel Steward m’avait déjà dit qu’Adonis allait battre Dawson et Tavoris Cloud, mais il m’avait aussi mentionné que le plus longtemps qu’on pouvait éviter Bika, le mieux ce serait, a-t-il ajouté. Bika a boxé plus souvent que tout le monde sur HBO et Showtime. Il était d’ailleurs le choix de CBS. »

Il s’agit d’une deuxième présence au Québec pour l’ex-champion mondial WBC des super-moyens (168 lb). Le 15 juin 2007 au Centre Bell, il avait échappé une décision unanime aux mains de Lucian Bute.

« En 2007, on peut dire que c’était la jeunesse! Je pense encore avoir gagné, mais j’ai accepté le verdict. Je me suis beaucoup amélioré depuis et je serai plus fort chez les mi-lourds », a assuré le bagarreur âgé de 35 ans.

À l’aube d’une révolution

Le gala de boxe du 4 avril à Québec sera présenté en après-midi sur les ondes de la chaîne généraliste américaine CBS. Yvon Michel explique qu’une « révolution » se dessine dans le monde de la boxe et qu’il s’agit du premier pas.

« Ce sera les débuts de la série Premier Boxing Champions, conçu par Al Haymon. Ça ramènera la boxe dans tous les foyers, auprès de tous et non seulement pour les mordus », a-t-il avancé.

« Ça va résonner partout, a-t-il renchéri. Dans le monde des arts martiaux mixtes (AMM), l’Ultimate Fighting Championship (UFC) est devenu une marque renommée. On s’attend à ce que ça devienne un peu comme ça, mais à plus grande échelle. Il y aura une cinquantaine d’événements cette année sur divers plateforme et une centaine par an ensuite. »

Un camp à Montréal

Du côté du champion au sobriquet de « Superman », il ne s’envolera pas très loin cette fois-ci afin de se préparer : il demeurera dans la métropole.

« J'ai tenu mes camps un peu partout, mais ça me motive de m’entraîner de nouveau à Montréal. Ça me rappelle quand j’ai commencé et que j’avais faim, a-t-il concédé. J’ai commencé ici, c’est comme un retour aux sources. J’ai hâte de me battre sur CBS, comme Muhammad Ali et Sugar Ray Leonard. Ce sera vu par 100 millions de personnes! Mais je suis un vieux vétéran et je n’ai pas de pression : je suis assis sur le trône. »

« Superman » favorise Kovalev

Sur une autre note, le Québécois d’origine haïtienne a bien voulu discuter du combat de championnat du monde WBO, IBF et WBA des mi-lourds entre Jean Pascal et Sergey Kovalev, qui aura lieu le 14 mars dans l’enceinte du Canadien de Montréal.

« J’affronte Bika et il est très dur, ce n’est pas un touriste. Les gens parlent beaucoup de Kovalev, mais il se battra contre Pascal. Oui je regarderai le combat : je serai même assis en première rangée », a-t-il confié.

« Pascal est jaloux de moi, je n’ai pas besoin de lui. Qu’il gagne ou perd, j’en ai rien à cirer, a-t-il continué. Je n’ai pas à courir après personne. Je crois tout de même que Kovalev va gagner, car il a été plus actif dernièrement. Pascal a une grosse côte à remonter et c’est à lui de prouver le contraire. »

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