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UFC: Les combattants veulent un sport propre

Les combattants veulent un sport propre
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MONTRÉAL - Les combattants d'arts martiaux mixtes (AMM) voient définitivement du bon œil les nouvelles mesures à venir de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) afin de contrer le dopage.

Du moins, c'est ce qu'ont affirmé la plupart des gladiateurs rencontrés par le Huffington Post Québec en marge d'un entraînement public, mercredi au Centre Bell.

UFC 186

« Le dopage a déjà endommagé le sport, mais les commissaires de l’UFC font la bonne chose pour couper les tricheurs », a mentionné le pugiliste québécois et analyste télé d'AMM Patrick Côté.

« C’est une longue bataille. Des sports tels que le baseball, le cyclisme et le football continuent de lutter contre le dopage. Le message que l’UFC envoie est qu’ils prennent ça plus au sérieux, a-t-il continué. Ça fait juste deux ans qu’il y a des tests hors compétition. C’était très facile avant de déjouer le système tandis que maintenant, il y a des tests surprise et il s’agit de tests sanguins. »

Les problèmes reliés au dopage en arts martiaux mixtes (AMM) est d’ailleurs l’une des raisons de la pause prolongée de Georges St-Pierre.

« C’est le cheval de bataille de GSP depuis presque deux ans, a avancé Côté. En fait, c’est la raison principale de pourquoi il a quitté la scène. Il travaille fort présentement au gymnase…et je sais que ça le démange (le goût d’un retour). S’ils le veulent de retour, les commissions athlétiques et l’UFC devront travailler ensemble. »

L’espoir québécois Olivier Aubin-Mercier croit également que l’UFC va dans la bonne direction en s’attaquant au dopage.

« On se tire une balle dans le pied avec ça. Tu peux dire ce que tu veux, mais si tu t’es dopé, même si tu as gagné, tu as triché. Je crois que les nouvelles mesures sont une bonne chose. Les générations futures vont pouvoir en profiter », a-t-il évalué.

Quant au champion des poids coqs (135 lb) de l’UFC, l’Américain T.J. Dillishaw, il est optimiste même s’il préfère ne pas se cacher la tête dans le sable.

« Avec une suspension de deux à quatre ans, ça en fera réfléchir plusieurs, a-t-il souligné. Tous les sports font face à ce fléau et malheureusement, il y en aura toujours quelques uns pour pousser la limite…»

De toute façon, passer un test anti-dopage n’est semble-t-il pas une tâche pénible, si l’on se fie aux propos du champion des poids mouches (125 lb) de l’UFC, Demetrious Johnson.

« Ce n’est pas un problème! Avant mes derniers combats, ils sont passés à la maison pour faire leur boulot. On a mangé une pêche, bu un thé et ils sont partis. C’était aussi simple que ça », a-t-il lancé, visiblement bien à l’aise avec le protocole.

Le cas Silva

Le test positif aux stéroïdes de la légende brésilienne Anderson Silva avant son combat de retour contre l’Américain Nick Diaz, le 31 janvier à Las Vegas, a fait beaucoup jaser et a grandement terni son image.

Pourtant, la majorité des athlètes rencontrés ont toujours beaucoup de respect à son égard.

« Les stéroïdes ne te donnent pas du talent. J’ai encore beaucoup de respect pour Silva et pour moi, c’est encore le meilleur de tous les temps malgré cette tache à son dossier », a confié Patrick Côté, qui a affronté Silva en 2008.

« Je ne suis pas surpris, mais je suis déçu, a renchéri Olivier Aubin-Mercier. Ça demeure un grand combattant même si ça n’a pas bien fini pour lui. »

« Oui il a triché, mais c’est tout de même lui qui a travaillé fort au gymnase et placé son pied dans la gueule de ses adversaires. Par contre, ce n'est pas parce que je dis ça que je suis pour le dopage », a pour sa part nuancé Demetrious Johnson.

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