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Taxes municipales à Longueuil: Moreau et St-Hilaire enterrent la hache de guerre

Taxes municipales: Longueuil et Québec s'entendent
Canadian Press

Québec renonce à rembourser les contribuables de Longueuil à la suite d'une hausse de taxe foncière que le Ville impute aux compressions du gouvernement.

Longueuil a décidé d'augmenter ses taxes de 3,9 % en 2015. La municipalité attribue 1,1 % de cette hausse au nouveau pacte fiscal conclu entre les municipalités et le gouvernement de Philippe Couillard.

Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, et la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, ont convenu lundi midi que la hausse de taxes demeurerait, et ce, sans que soient pour autant amputés les transferts de Québec à la municipalité.

La mairesse St-Hilaire semble avoir convaincu le ministre lors d'un tête-à-tête que son administration faisait de réels efforts de compressions budgétaires pour absorber la baisse de 5,5 millions de ses transferts gouvernementaux.

Le ministre donne au moins un an à la Ville pour y arriver.

En échange, Longueuil s'engage à faire des efforts supplémentaires dans son prochain budget afin d'éviter les hausses de taxes trop importantes.

Pourtant, le ministre Moreau répétait il y a quelques jours encore qu'il allait rembourser aux contribuables la hausse de taxes à même leur rapport d'impôts si la Ville s'entêtait à aller de l'avant.

Ni le ministre ni la mairesse n'ont voulu commenter le dossier. Ils ont publié un communiqué laconique en fin de journée dans lequel ils se disent tous les deux satisfaits du dénouement de cette affaire. M. Moreau salue entre autres l'ouverture de Mme St-Hilaire et estime que les Longueuillois « bénéficieront des efforts qui seront faits ».

Pas d'entente avec Laval

Le maire de Laval, Marc Demers, dont la ville est aussi visée par Pierre Moreau dans cette polémique, se demande pourquoi il n'a pas droit lui aussi à une rencontre avec le ministre.

« Je ferai remarquer qu'à 3,2 % d'augmentation, on est bien en deçà de biens des villes ou des arrondissements qui sont à 4 % 5 %, 6 % d'augmentation », souligne-t-il.

Marc Demers ne veut pas spéculer sur les raisons qui ont poussé le ministre à menacer spécifiquement les administrations de Laval et Longueuil, deux villes dirigées par d'anciens candidats et élus souverainistes.

Retour sur une polémique

En décembre dernier, le ministre Pierre Moreau avait menacé de réduire les transferts pour 2015 à Longueuil et à Laval si elles ne revenaient pas sur leurs hausses de taxes, respectivement de 3,9 % et 3,2 %.

M. Moreau affirmait que les municipalités ne pouvaient pas justifier ces augmentations, alors que le gouvernement leur avait demandé de participer à l'effort de redressement des finances publiques sans augmenter le fardeau fiscal de leurs citoyens.

De leur côté, les deux villes faisaient valoir que malgré des compressions et un contrôle de leurs dépenses, ces hausses de taxes étaient nécessaires pour parvenir à composer avec la baisse des transferts imposée par le gouvernement.

Les menaces du ministre avaient mobilisé plusieurs maires de la province ainsi que l'Union des municipalités du Québec. L'organisme avait dénoncé l'ingérence du ministre et avait accusé ce dernier de bafouer la démocratie, comparant ses déclarations à une mise sous tutelle.

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