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Début du procès de Jennifer Pawluck, qui avait partagé un graffiti antipolice sur Internet

Début du procès de Jennifer Pawluck
Radio-Canada

Le procès de Jennifer Pawluck, accusée de harcèlement criminel pour avoir diffusé sur Internet une photo d'un graffiti montrant un policier de Montréal avec une balle dans la tête, s'est ouvert lundi au palais de justice de Montréal.

Ian Lafrenière, qui est représenté sur ce graffiti, a été le premier témoin entendu dans cette affaire. Le policier est bien connu du grand public puisqu'il est porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

M. Lafrenière dit avoir appris que la photo à l'origine de l'affaire circulait sur les réseaux sociaux à la fin du mois de mars 2013, après avoir été informé par un commandant du poste de quartier numéro 5 du SPVM.

Mme Pawluck avait diffusé une photo du graffiti sur son compte Instagram. Il est cependant admis qu'elle ne l'a pas dessiné.

« J'étais sous le choc », a affirmé le policier. Le fait que son nom soit inscrit en toutes lettres sur le graffiti ne laissait aucun doute qu'il était personnellement visé par le dessinateur.

Le policier dit avoir fait quelques recherches sur Internet après cette découverte, et avoir trouvé d'autres photos peu rassurantes, ainsi que des slogans, dont « one cop, one bullet » (un policier, une balle).

M. Lafrenière explique avoir craint pour sa sécurité, mais surtout pour celle de sa famille. Il s'est d'ailleurs assuré que celle-ci quitte le domicile familial pour un moment, et la garderie fréquentée par ses enfants a été placée sous surveillance.

Le porte-parole du SPVM a expliqué que la diffusion du graffiti survenait dans la foulée du mouvement de grève étudiante qui a secoué le Québec au printemps 2012. Plusieurs manifestations avaient donné lieu à des affrontements entre manifestants et policiers.

Au cours de cette période, a-t-il dit, son adresse personnelle avait été affichée dans une université, et des gens s'étaient rendus à son domicile pour y lancer des projectiles et l'injurier.

Ian Lafrenière a expliqué au juge qu'en 19 ans de services, il n'avait jamais été menacé de la sorte, y compris dans des dossiers impliquant le crime organisé.

Avec les informations d'Isabelle Richer

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