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Un enfant autiste menotté dans une école d'Ottawa

Un enfant autiste menotté dans une école d'Ottawa
CBC

Les parents d'un garçon autiste, âgé de neuf ans, sont outrés que la police d'Ottawa ait menotté leur enfant, après qu'il a fait voler des chaises dans le bureau de la principale de son école.

Les faits se sont déroulés, jeudi, à l'École catholique St. Jerome, dans le sud d'Ottawa.

Les autorités ont expliqué à Dan Ten Oever et Stephanie Huck, que leur enfant était en proie à une crise quand une policière qui est arrivée sur place a décidé de lui passer les menottes pour le maîtriser.

« J'ai perdu toute confiance dans la commission scolaire et l'école St. Jerome. Nous n'allons pas laisser notre fils y retourner », déclare avec amertume Dan Ten Oever.

Ce dernier affirme qu'il croit ce que la version des faits de son fils, qui à cause de l'autisme, ne comprend pas le concept de mensonge. « Il a neuf ans, il ne devrait pas avoir les menottes », poursuit-il.

L'intervenante auprès des enfants autistes Jocelyne Sylvestre, ne comprends pas la nécessité de l'intervention policière. Elle croit que toutes les écoles devraient être en mesure d'intervenir adéquatement lorsqu'un enfant vit une crise.

« Consigner l'enfant le temps qu'il se calme et même sortir l'intervenant va faire en sorte que l'enfant va mener sa crise à bout et se calmer. »

— Jocelyne Sylvestre, intervenante auprès d'enfants autistes

Des versions divergentes

Il existe une nette différence entre l'histoire racontée par l'enfant et celle des responsables de l'école.

Le Conseil des écoles catholiques d'Ottawa a expliqué aux parents que la policière avait utilisé des menottes de son propre chef. L'enfant soutient pour sa part que c'est la principale en a fait la demande.

La Commission scolaire et la police refuse de commenter spécifiquement l'incident, mais la directrice de l'établissement, Mary Donaghy affirme que les employés « ont agi de manière appropriée afin d'assurer la sécurité des personnes présentes. »

Le porte-parole de la police, Marc Soucy, a expliqué que les autorités sont habilitées à passer les menottes à quiconque montre des signes de violence envers les autres ou lui-même. L'âge et la taille de la personne importent peu.

Une enquête pourrait être enclenchée si une plainte venait à être déposée contre l'agente.

D'après les reportages de CBC et de Stéphane Leclerc

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