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Ottawa n'exclut pas une intervention en Syrie ou en Libye (VIDÉO)

Intervention contre ÉI: « Nous allons analyser toutes les options », dit Kenney

Le Canada ne ferme pas la porte à une implication en Syrie et en Libye pour combattre le groupe armé État islamique.

C’est le ministre de la Défense, Jason Kenney, qui l’a laissé entendre samedi sur les ondes du réseau anglais de Radio-Canada.

« Nous allons analyser toutes les options », a-t-il dit. « Évidemment, il y a des limites techniques à opérer partout dans le monde, mais nous allons analyser les options pour voir où nous pouvons avoir le plus d’impact, où nous serons le plus utiles. » « Ceci requiert des consultations constantes avec nos alliés. Nous ne prenons pas de décision unilatérale », a-t-il ajouté.

À l’heure actuelle, les militaires canadiens interviennent déjà en Irak, une mission qui se termine d’ici quelques semaines, mais qui pourrait être prolongée.

« Si nous pouvons contribuer significativement dans la lutte contre le groupe armé État islamique ailleurs [qu’en Irak], nous allons y réfléchir. »

Des propos qui font bondir le NPD

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a vivement réagi en entendant les propos du ministre.

« Apprendre à la radio qu’ils sont en train de laisser la porte ouverte à une implication militaire, c’est assez grave en soi, mais on sait notamment dans le cas de la Syrie, ils ont des avis juridiques au ministère de la Défense nationale qui disent clairement qu’on n’a pas le droit d’y aller », affirme Thomas Mulcair.

« Monsieur Harper sait ça, son ministre devrait le savoir aussi. De quel droit ils se permettent d’ouvrir la porte à une implication militaire en Syrie et en Libye à ce moment-ci? C’est au Parlement que cela doit se discuter et pas dans une émission de radio. »

Le premier ministre Stephen Harper avait déposé en octobre dernier aux Communes une motion par laquelle le Canada s’engageait dans des frappes aériennes en Irak.

Le premier ministre conservateur avait aussi ouvert la porte à des frappes en Syrie, si une telle demande venait du régime de Bachar Al-Assad. « Nous allons attaquer l’EI uniquement là où le Canada a l’appui du gouvernement du pays en question », disait-il en octobre.

Une éventualité que le gouvernement canadien excluait pourtant jusqu’au 3 septembre dernier, lors du sommet de l’OTAN.

Rappelons que l’Égypte prônait cette semaine l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui permettrait, après le feu vert des autorités libyennes, une intervention d’une coalition contre les djihadistes en Libye.

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