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Sécurité accrue dans les bureaux de circonscription de députés

Sécurité accrue dans les bureaux de députés
Radio-Canada.ca

Radio-Canada a appris qu'à la suite de la fusillade survenue à Ottawa en octobre dernier, la Chambre des communes avait fortement encouragé les députés à renforcer la sécurité à leurs bureaux de circonscription. Si certains croient qu'il est important de l'accroître, d'autres jugent qu'il ne faut pas céder à la panique.

Un texte de Madeleine Blais-Morin

Les 405 bureaux fédéraux de circonscription sont répartis aux quatre coins du pays et il n'y a pas deux situations identiques. Certains se trouvent dans des immeubles, d'autres ont pignon sur rue. Des députés y ont installé des systèmes d'alarme, alors que d'autres se limitent à la bonne vieille serrure. Mais, peu importe la situation, les députés ont été invités à réfléchir sur les mesures de sécurité prises pour protéger leurs bureaux.

Une lettre a été envoyée à tous les députés, les encourageant fortement à faire installer un système de sécurité et un système d'interphone vidéo afin de voir les personnes qui se présentent à leur porte avant de les laisser entrer. La Chambre des communes propose d'assumer les coûts d'installation des systèmes de sécurité. Mais ce sont les bureaux des députés qui devront ensuite prendre en charge les frais mensuels.

Si la whip du Nouveau Parti démocratique, Nycole Turmel, appuie cette recommandation, elle déplore cependant qu'une partie de la facture soit payée à même le budget des bureaux de députés. « Ça, pour nous, c'est un problème parce qu'on a un budget de base qui n'a jamais été augmenté et on opère avec ce budget-là », explique Mme Turmel. « Mais en même temps, je me dis : il faut protéger, il faut être sécuritaire. »

Des opinions partagées

Aucun des députés questionnés n'est catégoriquement contre cette recommandation, sachant que les bureaux ne se trouvent pas tous dans la même situation. Mais des élus indiquent déjà qu'ils ne renforceront pas leurs mesures de sécurité.

Le député néo-démocrate Jean Rousseau raconte que des « écervelés » se sont déjà présentés à son bureau en proférant des menaces de toutes sortes. La police a été contactée. Le député de Compton-Stanstead ne ressent pas le besoin d'en faire plus.

« Je pense qu'il faut y aller au cas par cas, sans généraliser. C'est encore plus dangereux sur les routes du Québec, avec les glaces et l'état des routes, que la menace terroriste. Je ne vois pas l'utilité de ça du tout. »

— Jean Rousseau, député du NPD

Le ministre Maxime Bernier n'a pas l'intention non plus de renforcer la sécurité de son bureau en Beauce. « Il y a certains députés qui vont peut-être mettre des mesures de sécurité additionnelles, c'est leur choix. Mais pour moi, l'important, c'est que c'est un bureau ouvert et je ne veux pas mettre d'entrave à la population beauceronne pour venir rencontrer leur député. »

Le député libéral Marc Garneau, lui, a l'intention de s'en remettre aux recommandations d'experts chargés par la Chambre des communes d'examiner les besoins de son bureau au centre-ville de Montréal.

« Je ne veux pas être dans la position de regretter de ne pas avoir protégé les employés qui travaillent dans mon bureau. »

— Marc Garneau, député du PLC

Selon nos informations, des corps policiers ont aussi été contactés un peu partout au pays. On veut les sensibiliser à la présence de bureaux et de résidences de parlementaires sur leur territoire et ainsi accélérer le temps de réponse en cas d'urgence.

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