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Votes de grève en série dans des associations étudiantes affiliées à l'ASSE

Un petit vent du printemps 2012?
PC

Des milliers d’étudiants représentés par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) s’apprêtent à se prononcer sur la possibilité de tenir une ou plusieurs journées de grève pour protester contre les politiques du gouvernement Couillard.

À l’Université du Québec à Montréal (UQAM), les membres de l’Association facultaire étudiante des langues et communication (AFELC) se sont prononcés en faveur de la grève par une seule voix de majorité, soit 290 contre 289, avec 19 abstentions.

Les étudiants en arts seront à leur tour appelés à se prononcer jeudi, ceux du secteur des sciences, vendredi, et ceux en sciences politiques et en droit, mardi prochain.

Réunis en assemblée générale mardi, les membres de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM, qui regroupe environ 4000 étudiants, ont déjà décidé de débrayer pendant deux semaines. Les étudiants en théâtre de l’Université Laval viennent aussi d’approuver deux journées de grève, les 23 mars et 2 avril.

Plusieurs associations étudiantes du collégial doivent aussi tenir des votes de grève au début du mois de mars.

En entrevue à l’émission Pas de midi sans info, la porte-parole de l’ASSE, Camille Godbout, a affirmé que les étudiants des cégeps et des universités du Québec subissent d’ores et déjà les « conséquences négatives » des mesures d’austérité préconisées par le gouvernement Couillard.

« On voit vraiment qu’il y a une atteinte directe à la qualité de notre éducation et à l’offre de services. » — Camille Godbout, porte-parole de l’ASSE

« Depuis le début de l’année, à l’UQAM, c’est 150 charges de cours qui ont été carrément supprimées de certains programmes », explique-t-elle. « Dans différents cégeps, un peu partout dans la province, c’est carrément des services de psychologues, de conseillers en orientation qui ont totalement été supprimés. »

« Ce qu’on exige, c’est un réinvestissement massif dans tous les services publics », poursuit Camille Godbout. « Nous, on a plusieurs options, plusieurs solutions, qu’on somme le gouvernement de mettre en place au lieu d’aller couper sans merci » dans les programmes sociaux.

La porte-parole de l’ASSE avance par exemple que les étudiants sont en mesure de proposer des « solutions fiscales qui permettraient d’aller chercher de l’argent là où il y en a réellement, au lieu de taper sur ceux et celles qui sont déjà en situation de précarité ».

Chacune des associations étudiantes membres de l’ASSE est libre de se prononcer sur la durée du débrayage et sur les modalités du vote, qui peut donc se tenir à main levée ou de façon secrète.

L’Association pour une solidarité syndicale étudiante, qui formait alors une coalition plus large rebaptisée CLASSE, et son porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois ont été des figures de proue de l’important mouvement de grève générale qui a secoué le Québec lors du printemps 2012.

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