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Air Canada n'est pas inquiète des turbulences chez Bombardier aéronautique

Air Canada pas inquiétée par les problèmes chez Bombardier

MONTRÉAL — Les retards et les inquiétudes au sujet des liquidités de la division aéronautique de Bombardier ne décourageront pas Air Canada d’envisager d’acheter de nouveaux avions commerciaux de la CSeries, a indiqué mardi le chef de la direction du transporteur aérien, Calin Rovinescu.

Le patron de la plus grande ligne aérienne au pays a indiqué que les appareils de la CSeries seraient définitivement en service lorsque viendra le temps pour Air Canada de remplacer ses avions Embraer 190 à 90 sièges, après 2020.

« Lorsque ces Embraer sortiront (de la flotte), la CSeries de Bombardier sera certainement une alternative, à 100 pour cent », a-t-il indiqué mardi aux journalistes après avoir prononcé un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim).

Air Canada (TSX:AC) a annoncé il y a environ un an qu’il achèterait jusqu’à 109 avions Boeing 737 MAX dans la prochaine décennie, mais qu’il pourrait aussi jeter son dévolu sur les avions de la CSeries, dont la consommation de carburant est moindre, pour remplacer ses 25 appareils Embraer. M. Rovinescu n’a pas précisé à quel moment une commande pourrait être passée.

Même s’il croit que Bombardier doit toujours convaincre ses clients d’adopter ses nouveaux avions de 110 à 160 sièges, M. Rovinescu a indiqué qu’il ne croyait pas que les récentes difficultés de l’avionneur posaient un problème.

« Je ne serais certainement pas inquiet si j’étais dans le marché pour les avions aujourd’hui, et je ne crois pas que ça sera un problème », a-t-il ajouté.

Bombardier (TSX:BBD.B) a embauché la semaine dernière l’ancien haut dirigeant de United Technologies Alain Bellemare pour en faire son nouveau grand patron, en remplacement de Pierre Beaudoin. Ce dernier a été nommé président du conseil d’administration.

Bombardier a en outre annoncé que les coûts de son programme de la CSeries avaient bondi à 5,4 milliards $ US, contre 4,23 milliards $ US il y a un an, notamment en raison d’une interruption des essais en vol de plus de trois mois attribuable à l’explosion d’un moteur.

L’avionneur a par ailleurs suspendu son dividende et annoncé son intention d’avoir recours aux marchés financiers pour obtenir jusqu’à 2,1 milliards $ US en capitaux.

Selon M. Rovinescu, la résolution des problèmes de Bombardier en fera une société encore plus forte, une situation qu’il a comparée à celle vécue par Air Canada il y a quelques années, lorsqu’elle a évité de se protéger une nouvelle fois contre ses créanciers.

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