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Le journaliste Mohamed Fahmy critique Ottawa pour sa détention de 400 jours

Le journaliste Mohamed Fahmy critique Ottawa
Qatar-based Al-Jazeera English journalist Egyptian-Canadian Mohamed Fahmy (C) arrives at the court in Cairo for his retrial on February 12, 2015. An Egyptian court ordered the release of two Al-Jazeera journalists pending their retrial for allegedly supporting the banned Muslim Brotherhood. Fahmy was ordered to pay bail of 250,000 Egyptian pounds ($33,000) while Egyptian Baher Mohamed was released on his own recognisance along with other defendants. AFP PHOTO/ MOHAMED EL-SHAHED (Photo credit should read MOHAMED EL-SHAHED/AFP/Getty Images)
MOHAMED EL-SHAHED via Getty Images
Qatar-based Al-Jazeera English journalist Egyptian-Canadian Mohamed Fahmy (C) arrives at the court in Cairo for his retrial on February 12, 2015. An Egyptian court ordered the release of two Al-Jazeera journalists pending their retrial for allegedly supporting the banned Muslim Brotherhood. Fahmy was ordered to pay bail of 250,000 Egyptian pounds ($33,000) while Egyptian Baher Mohamed was released on his own recognisance along with other defendants. AFP PHOTO/ MOHAMED EL-SHAHED (Photo credit should read MOHAMED EL-SHAHED/AFP/Getty Images)

LE CAIRE - Le journaliste canadien Mohamed Fahmy qui a été libéré sous caution vendredi avec son collègue égyptien Baher Mohamed reproche au gouvernement canadien d'être en partie responsable de sa longue incarcération, qui aura duré 400 jours.

Lors d'un entretien avec le quotidien britannique The Independant, M. Fahmy a critiqué le premier ministre Stephen Harper qui ne se serait pas adressé directement au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour réclamer sa libération. Il a rappelé que le premier ministre australien Tony Abbott avait discuté trois fois avec Abdel Fattah al-Sissi de la situation du journaliste australien Peter Greste.

L'homme de 40 ans a toutefois reconnu que lui et ses collègues avaient d'abord subi les conséquences des "règlements de compte géopolitiques" du Moyen-Orient.

Jeudi, à Victoriaville, le premier ministre Harper n'a pas précisé s'il avait parlé directement au président al-Sissi. Il a toutefois assuré que le gouvernement canadien avait contacté les "autorités égyptiennes".

M. Fahmy a en outre dit croire que l'ancien ministre des Affaires étrangères John Baird avait aggravé sa situation en commettant ce qu'il considère comme une "erreur diplomatique".

En janvier dernier, le ministre canadien, en visite au Caire, avait affirmé que le journaliste n'aurait pas à purger le reste de sa peine au Canada s'il était déporté. Une déclaration qui a provoqué la frustration des autorités égyptiennes, a-t-il expliqué.

"L'Égypte dit que Peter (Greste) et moi-même seraient déportés pour terminer le temps restant à nos peines à l'étranger; le gouvernement ne veut pas perdre la face. Et puis (John) Baird y va de cette déclaration", dit M. Fahmy cité par The Independent.

Un employé du bureau du ministre a confié à The Independant qu'il n'avait jamais été question que M. Fahmy soit déporté au Canada pour faire face aux mêmes accusations qui n'existent même pas au pays.

Selon cette même source, depuis cette visite au Caire, M. Baird aurait parlé à deux reprises à son homologue égyptien qui s'était montré rassurant sur le cas de M. Fahmy.

Le journaliste a l'intention de partir, mais ce n'est pas possible pour lui actuellement étant donné que son nom apparaît toujours sur la liste d'interdiction de vol de l'Égypte. Le Canada devrait intervenir pour le retirer de cette liste, a-t-il souligné.

The Independant, qui a titré son article "Pourquoi le Canada ne peut pas me ramener à la maison?", a relaté que M. Fahmy s'en était pris avec colère au Canada pour l'avoir laissé si longtemps en prison.

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