C’était dans l’air depuis longtemps, et c’est maintenant officiel : le film Les 3 p’tits cochons aura bel et bien une suite, et celle-ci sera tournée dès cet été. Plus précisément, la pré-production s’entamera en juillet, et les premières scènes pourraient être filmées en août. Mais le calendrier exact de la production n’est pas encore officiel.
«Il n’y a rien de définitif, on est en train de regarder les dates», a expliqué le producteur Christian Larouche, de Christal Films, jeudi.
C’est qu’il faudra attendre de pouvoir réunir sur un même plateau les trois têtes d’affiche qui avaient fait le succès de la comédie en 2007, soit Guillaume Lemay-Thivierge, Paul Doucet et Claude Legault. Guillaume Lemay-Thivierge consacrera le début de son été au tournage de Nitro Rush, suite de Nitro, que réalisera Alain Desrochers, et sera ensuite disponible pour reprendre son rôle de Christian. Reste à voir comment il sera possible d’agencer les horaires de Paul Doucet et Claude Legault, deux autres hommes très occupés, au sien.
«On est là-dedans en ce moment, rien n’est encore déterminé», a insisté Christian Larouche, mentionnant qu’il est encore tôt pour statuer quoi que ce soit et que les discussions vont bon train à ce sujet.
Sans Patrick Huard
Le scénario de Les 3 p’tits cochons 2 est encore signé Claude Lalonde et Pierre Lamothe, mais ce sera cette fois Jean-François Pouliot (La grande séduction) qui dirigera derrière la caméra. Il y a déjà quatre ou cinq ans qu’il en a été décidé ainsi. Patrick Huard, qui avait réalisé le premier volet, n’est plus rattaché au projet depuis longtemps. Lorsque l’idée de faire revivre Les 3 p’tits cochons au grand écran a été évoquée pour la première fois, l’auteur, comédien et humoriste terminait tout juste son long-métrage suivant, Filière 13, qui mettait à l’avant-plan le même trio d’acteurs, Lemay-Thivierge, Doucet et Legault. Il travaillait aussi à l’écriture de son plus récent one man show, Le bonheur. Il n’était donc pas possible pour lui de tout concilier.
Il aura fallu trois dépôts aux institutions pour que Les 3 p’tits cochons 2 obtienne tout son financement. Celui-ci a été complété avant les Fêtes. L’histoire nous transportera cinq ans après le premier film. Nos trois frères auront pris un peu de maturité, mais seront encore guidés par leurs hormones et avides de chair… féminine ou masculine!
En ce qui a trait aux rôles féminins, Christian Larouche s’est fait avare de commentaires ; impossible de savoir si Isabel Richer, Sophie Prégent et Julie Perreault seront elles aussi de retour. Car il y a fort à parier que certains personnages auront disparu pour les besoins de l’intrigue, et que de nouveaux interprètes se grefferont à la cellule initiale, mais le producteur ne veut pas gâcher de surprises.
Guillaume Lemay-Thivierge, lui, s’amuse du concours de circonstances qui l’amènera à renouer, l’espace d’un été, avec deux univers dans lesquels il s’est jadis éclaté, ceux de Nitro et des 3 p’tits cochons.
«Ce sont les deux films qui sont sortis exactement la même année quand ils ont été faits, en 2007, a relevé l’artiste. Il n’y a aucun lien entre les deux, mais ils sont tous deux sortis à quelques semaines d’intervalle, et les suites se tournent la même année.»
L’an dernier, Le Huffington Post Québecconfirmait que Nitro aurait un deuxième chapitre, après quelques années de spéculations.
Guillaume Lemay-Thivierge juge-t-il qu’un trop long laps de temps s’est écoulé entre la présentation au public des premiers et seconds tomes de Nitro et des 3 p’tits cochons? Ceux-ci sont-ils encore pertinents, huit ans plus tard?
«Quand on regarde la santé du cinéma au Québec en ce moment, il n’y a rien qui me fait peur. Il faut tout essayer, on n’a rien à perdre. Et les films vont vivre en soi ; il ne faudra pas nécessairement avoir vu les premiers pour comprendre», a estimé celui qui sera d’une nouvelle série de Séries+ avec sa conjointe, Mariloup Wolfe, en 2016, qui réalise des épisodes de 30 vies, qui est toujours de la distribution de la pièce Ladies Night et qui est encore à la tête de son école de parachutisme, Voltige.
En 2007, Les 3 p’tits cochons avait connu un succès fulgurant dans les salles de cinéma, avec une moyenne de plus de 500 000 spectateurs et environ 4,8 millions de dollars amassés au box-office. Une version française, titrée Le grand méchant loup, a aussi pris l’affiche dans l’Hexagone à l’été 2013.
De Pee Wee à Junior majeur
Autre suite qui se construit peu à peu et qui devrait en rallier plusieurs, celle de Pee Wee. Fin 2012 et début 2013, la réalisation d’Éric Tessier rassemblant trois visages adorés des jeunes, Antoine Olivier Pilon, Alice Morel-Michaud et Rémi Goulet, a été assez populaire – accumulant plus de deux millions au box-office – pour qu’on envisage d’en faire la trilogie espérée au départ. Dans Junior majeur, présentement en écriture, les trois protagonistes principaux de Pee Wee, rendus à l’âge de 16 ou 17 ans, joueront toujours au hockey et auront gravi quelques échelons sur la glace. Les trois comédiens-vedettes seront encore tous de la partie, solides d’une expérience encore plus grande ; on pense ici à l’aventure professionnelle d’Antoine Olivier Pilon qui, grâce à Mommy, de Xavier Dolan, se fait actuellement connaître un peu partout dans le monde.
Puis, si Junior majeur obtient les résultats escomptés aux guichets, on tournera un troisième et dernier volet, qui se déroulera dans la Ligue américaine, dernière étape avant la Ligue nationale. Christian Larouche aimerait tourner Junior majeur l’hiver prochain, pour une sortie en grandes pompes à Noël 2016.
«Encore aujourd’hui, c’est incroyable le nombre de parents qui nous parlent de Pee Wee, des bonnes valeurs véhiculées par le film», a signalé le producteur, qui s’affaire aussi à développer Un jour mon prince, une co-production Québec-France féérique qu’on enregistrera en juillet, en Roumanie, avec Mylène St-Sauveur et Sarah-Jeanne Labrosse.
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