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Médicaments génériques: Gaétan Barrette espère économiser 40 millions $ par an (VIDÉO)

Des économies de 40 M$ par an avec des médicaments génériques

QUÉBEC - Québec espère économiser au moins 40 millions $ par année en prescrivant aux assurés du régime public d'assurance médicaments des produits génériques plutôt que d'origine.

Approuvés par Santé Canada, les médicaments génériques sont mis en marché après l'expiration du brevet des médicaments innovateurs. Ils sont tout aussi sécuritaires et efficaces que les versions originales mais ont le mérite d'être beaucoup moins coûteux pour les patients et pour le gouvernement.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a révélé jeudi que la mention «ne pas substituer», que des médecins accolent à leurs ordonnances au profit des médicaments d'origine, ne sera plus respectée par les pharmaciens. À compter du mois d'avril, ces derniers devront prescrire les produits les moins chers, c'est-à-dire des versions génériques.

«Le pharmacien sera autorisé et mandaté, lorsqu'il aura une prescription où il sera inscrit «ne pas substituer», de quand même livrer le médicament générique. Nous estimons que nous pourrons, dans la première année et peut-être plus ultérieurement, économiser jusqu'à hauteur d'au moins 40 millions $», a expliqué le ministre en point de presse.

En 2013, le recours à la mention «ne pas substituer» a entraîné un coût supplémentaire que le ministère évalue à 80 millions $. Le ministre est demeuré plutôt vague sur les raisons qui amènent les médecins à privilégier à ce point les produits d'origine. Il a parlé de raisons commerciales et a renvoyé la balle aux médecins.

«Je vous laisserai poser ces questions-là aux représentants des organisations médicales, mais je vous donnerai un indice. Dans l'industrie pharmaceutique, il y a toutes sortes de techniques commerciales légales, par exemple, des programmes de fidélisation, qui font en sorte qu'il y a différentes avenues offertes tant aux patients qu'aux médecins, dans certaines circonstances, pour tenter de favoriser la vente de médicaments d'origine», a-t-il dit.

M. Barrette a cependant tenu à préciser qu'à sa connaissance, aucun médecin ne profitait d'avantages pécuniaires pour favoriser les médicaments d'origine.

Les produits originaux ne disparaîtront pas du panier de services de l'assurance médicaments. Les patients attachés à une marque particulière vont toujours pouvoir se la procurer, mais devront s'acquitter de la différence de prix. Seul le coût du médicament générique sera pris en compte dans le remboursement accordé au pharmacien par la Régie de l'assurance maladie (RAMQ).

«Si le patient, lui, considère que, pour toutes sortes de raisons, et probablement pour des raisons de placebo, qu'il veut quand même avoir le médicament innovateur, il peut l'avoir, mais il va payer la différence», a affirmé le ministre.

Des exceptions d'ordre médical sont aussi prévues à la règle. Le médicament d'origine continuera d'être prescrit et remboursé par la RAMQ si des considérations thérapeutiques reconnues et spécifiques à la condition du patient le justifient, par exemple une allergie ou une intolérance.

Ainsi, seront exclus de la règle tous les médicaments de la classe 7, qui exigent des suivis particuliers et qui imposent des dosages très précis comme, par exemple, les immunosuppresseurs. La Clozapine, un antipsychotique qui présente des risques de complication particulière, sera aussi fournie dans sa version d'origine.

Les nouvelles mesures vont prendre effet le 24 avril mais les prescriptions encore valides, sur lesquelles est inscrite la mention «ne pas substituer», seront honorées jusqu'au 1er juin.

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