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Coupes au ministère de la Faune : les effets sur les populations de poissons inquiètent (VIDÉO)

Coupes au ministère de la Faune : les effets sur les poissons inquiètent

La Corporation Lactivité pêche Lac-Saint-Jean craint les effets des coupes au ministère de la Faune sur les populations de poissons.

Le président de la corporation, Mishell Potvin, s'inquiète particulièrement de l'augmentation des cas de braconnage.

Il croit que le nombre plus restreint d'agents de protection de la faune rattachés au ministère laisse plus de latitude aux pêcheurs délinquants.

Le journal Le Devoir révélait, mardi, qu'une centaine de postes de professionnels, dont des biologistes, seraient supprimés au ministère de la Faune.

Cette situation a pour effet d'amputer une part importante de l'expertise scientifique de l'État.

Mishell Potvin considère que tous les amateurs de pêche devraient être préoccupés par la situation.

« C'est sûr que nous, on en fait quand même de la surveillance, souligne-t-il. Le ministère n'en faisait pas beaucoup sur le lac Saint-Jean, de la surveillance. Sauf que quand il y avait des cas plus lourds, c'était le ministère qui faisait ça. S'il y a moins d'agents, ils peuvent peut-être avoir des plaintes sur le braconnage, mais le ministère ne pourra pas faire le suivi, en tout cas, il va le faire beaucoup moins qu'ils pouvaient le faire avant parce qu'ils ont beaucoup moins de personnel. »

La Corporation Lactivité pêche craint également que les coupes touchent la recherche sur le poisson, dont la population de ouananiches dans le lac Saint-Jean.

Le président Mishell Potvin est inquiet de voir disparaitre certaines études sur ce type de poisson. Il considère que la recherche contribue à améliorer la qualité de pêche au lac Saint-Jean.

« Il se faisait aussi des études sur la qualité de la ouananiche en prélevant des écailles de ouananiches, c'était analysé à Québec, explique M. Potvin. Est-ce que ça va continuer? Ça risque peut-être de tomber parce qu'il y a quelques années, il y avait aussi des études sur le doré. C'est tombé l'an passé. »

De son côté, le porte-parole régional de la Fédération des chasseurs et pêcheurs, Marcel Simard, affirme que les conséquences des compressions se font déjà sentir.

« Il y avait un suivi sur l'éperlan et sur la truite de mer, dit-il. Il n'y a plus personne au ministère qui travaille là-dessus. Ce sont des bénévoles qui le font gratuitement. »

L'association régionale des sauvaginiers suit aussi le dossier de très près. Le président Michel Bouchard croit que le gouvernement Couillard fait fausse route.

« Je comprends que le gouvernement a des choix à faire, mais on doute de ces choix-là. Il faudrait trouver d'autres cibles. La faune est trop importante », selon M. Bouchard.

Au mois d'août, une cinquantaine d'autres postes avaient été abolis dans le même ministère, dont des biologistes et des agents de protection de la faune.

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