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Régimes de retraite: Pierre Moreau nie avoir gonflé les chiffres pour arriver à ses fins

Régimes de retraite: Moreau nie avoir gonflé les chiffres

QUÉBEC - Pierre Moreau se défend d'avoir noirci le tableau de la situation financière des régimes de retraite municipaux.

Que le déficit des régimes soit de 2,6 milliards $ au lieu de 3,9 milliards $ ne change rien au fait qu'un coup de barre était nécessaire pour remettre le navire à flot, a fait comprendre le ministre des Affaires municipales, mercredi.

Après avoir cumulé les résultats obtenus des évaluations actuarielles de 152 régimes de retraite municipaux, la Régie des rentes du Québec a conclu que le déficit était de 2,6 milliards $ à la fin de l'année 2013.

Au moment du débat sur le projet de loi 3, qui a imposé un nouveau partage des coûts moitié-moitié des régimes de retraite municipaux, le ministre Moreau alléguait que ce déficit atteignait 3,9 milliards $.

En constatant la révision des chiffres, mardi, le porte-parole de la Coalition pour la libre négociation, Marc Ranger, a accusé M. Moreau d'avoir amplifié le manque à gagner dans le but d'obtenir l'appui de la population pour saper à sa guise la rémunération et les avantages dans le monde municipal.

La coalition a toujours contesté l'ampleur du déficit évoqué par le ministre Moreau et avançait plutôt une somme de 2,2 milliards $, plus près de la réalité de 2,6 milliards $.

En point de presse, M. Moreau a nié avec véhémence avoir gonflé les chiffres pour servir ses intérêts politiques. Il a expliqué qu'il s'était basé sur la précédente évaluation de la Régie des rentes _ pour l'année 2010 _ qui faisait état d'un déficit de 3,9 milliards.

Selon le ministre, ce sont les rendements des régimes de retraite pleinement capitalisés qui sont à l'origine de la réduction du manque à gagner en 2013. À eux seuls, les régimes sous capitalisés accusent encore un déficit de 3,2 milliards $, a-t-il fait valoir.

En dépit de la fluctuation des résultats financiers, il y avait urgence d'agir pour assurer la pérennité des régimes de retraite, a martelé M. Moreau.

«On a donné le tableau tel qu'il était au 31 décembre 2010 en disant: à 3,9 milliards $, il y a urgence d'agir. Je vous dis aujourd'hui: à 2,6 milliards $, il y a urgence d'agir parce que je le répète, ce qui a modifié les chiffres, ce sont les rendements des régimes de retraite pleinement capitalisés. Ceux qui sont sous capitalisés sont encore largement déficitaires», a-t-il soulevé.

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