Blancheur débordant des fenêtres, envahissant des paniers de basket, inondant des portes et s’échappant de forêts vides. C’est une invasion de la plus étrange des espèces que nous offre l’artiste Charles Péttilon.
Péttilon, un chercheur et photographe autodidacte, injecte une ondée de ballons gonflés dans les endroits les plus inattendus, créant une superposition qui imite étrangement l’invasion humaine de l'environnement. Il y arrive cependant de la façon la plus insolite, soit en remplaçant les bombardements de l’interférence humaine par des cercles flottants, délicats, qui semblent embrasser plus qu’envahir tout ce qu’ils touchent.
«Ces invasions de ballons sont des métaphores, explique Péttilon sur son site Web. Elles ont pour but de changer le point de vue sur ce que nous côtoyons chaque jour sans y porter attention. C'est notre regard que j'essaie d'aviver, permettant ainsi de passer d'une perception pratique à une émotion visuelle.»
«Chaque ballon a sa propre dimension, tout en faisant partie d’une géante, mais fragile composition. Cette fragilité est représentée par des matériaux contrastants et aussi par la blancheur des ballons. Toutes ces installations vont éventuellement disparaître pour ne devenir rien d’autre que de simples formes.» Si toutes les formes de conscientisation à l’environnement étaient aussi poétiques, on ne s'en plaindrait pas.
«Invasions» sera présentée du 20 février au 22 mars 2015, à la Maison de la Photographie.
Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.
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