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Restructuration chez Loto-Québec : 60 cadres sont remerciés

Restructuration chez Loto-Québec : 60 cadres sont remerciés
PC

MONTRÉAL - Aux prises depuis quelques années avec des résultats financiers qui ne cessent de fléchir, Loto-Québec a décidé de licencier une soixantaine de cadres, dont la majorité travaille au Casino de Montréal.

Au total, 45 postes seront abolis à Montréal, sept au Casino du Lac-Leamy, à Gatineau, et huit autres dans les bureaux de la Société des casinos du Québec, qui se trouvent au siège social montréalais de la société d'État.

La grande majorité des cadres concernés par cette restructuration ont déjà quitté.

«Nous avons retiré un palier de gestion, a expliqué le porte-parole de Loto-Québec, Jean-Pierre Roy. Nous mettons en place à Montréal la même gestion que dans les trois autres casinos. La plupart des employés remerciés étaient soient des chefs de service ou des superviseurs.»

De plus, une trentaine de cadres de la Société des casinos du Québec seront réaffectés à d'autres tâches administratives. Ces cadres auront une semaine pour évaluer l'offre de la société d'État, mais devront quitter s'ils refusent leur nouvel emploi.

Au cours d'un entretien téléphonique, M. Roy a reconnu que cette restructuration n'était pas étrangère aux résultats financiers de Loto-Québec.

«C'est une période difficile pour l'industrie des casinos, a-t-il dit. On doit revoir l'organisation du travail pour être plus efficaces. Quand vos revenus baissent, vous devez jeter un regard attentif sur vos dépenses.»

Ainsi, d'autres suppressions de postes au sein de la société d'État ne sont pas exclues, a concédé M. Roy.

«C'est l'exercice que l'on fait à l'échelle de Loto-Québec, a-t-il observé. Avant le temps des Fêtes, nous avons fusionné deux filiales (bingo et loteries vidéo). Il y a eu une trentaine d'employés de moins par la suite.»

Au cours des deux dernières années, l'effectif total de Loto-Québec est passé de 6600 à 6000 employés.

En plus des suppressions d'emplois, certains contrats avec des employés surnuméraires n'ont pas été renouvelés et les postes d'employés ayant quitté pour la retraite n'ont pas été comblés, a expliqué M. Roy.

De son côté, le conseiller syndical affilié au Syndicat canadien de la fonction publique, Jean-Pierre Proulx, ne s'est pas inquiété des répercussions de cette restructuration sur les membres qu'il représente — les croupiers.

«Des réorganisations, il y a en a dans chaque entreprise, a-t-il dit. Ce n'est pas un signe de détresse. Nous n'avons pas deux employés (syndiqués) assignés à la même chaise (dans les casinos).»

Les résultats du deuxième trimestre de la société d'État, dévoilés en novembre dernier, faisaient état d'un bénéfice de 295,6 millions $, en baisse de 9,2 pour cent par rapport à celui de 325,5 millions $ réalisé à la même période l'an dernier.

Des reculs de plus de 10 pour cent des revenus trimestriels avaient été observés dans tous les secteurs d'activités de Loto-Québec, soit les loteries, les casinos, les loteries vidéo et les bingos.

Pis encore, pour l'exercice terminé le 31 mars 2014, la société d'État avait affiché ses pires résultats en cinq ans, voyant son excédent net fléchir de 10,5 pour cent par rapport à l'année précédente pour s'établir à 1,114 milliard $.

Ses revenus avaient glissé de 2,7 pour cent pour s'établir à 3,519 milliards $.

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