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Passé politique: les agents du Parlement dénoncent la «chasse aux sorcières» du gouvernement

Dévoiler le passé politique des employés du Parlement, une «chasse aux sorcières»
The Canadian flag flies above Parliament Hill in Ottawa, Ontario, Canada, on Tuesday, Feb. 11, 2014. Canadian Finance Minister Jim Flaherty ramped up efforts to return the country to surplus in a budget that raises taxes on cigarettes and cuts benefits to retired government workers while providing more aid for carmakers. Photographer: Cole Burston/Bloomberg via Getty Images
Bloomberg via Getty Images
The Canadian flag flies above Parliament Hill in Ottawa, Ontario, Canada, on Tuesday, Feb. 11, 2014. Canadian Finance Minister Jim Flaherty ramped up efforts to return the country to surplus in a budget that raises taxes on cigarettes and cuts benefits to retired government workers while providing more aid for carmakers. Photographer: Cole Burston/Bloomberg via Getty Images

OTTAWA - Quatre agents du Parlement ont témoigné devant un comité du Sénat, mercredi, pour s'opposer à un projet de loi qui obligerait leurs futurs employés à dévoiler leurs engagements politiques passés.

Les hauts fonctionnaires ont utilisé des termes sévères, parlant d'une «chasse aux sorcières» qui apposerait un «tatouage symbolique» à tous ceux qui aspirent à travailler dans leurs bureaux.

Le projet de loi d’un député conservateur de la région de Toronto, Mark Adler, exigerait que tous les employés des différents agents du Parlement, chargés de surveiller les actions du gouvernement, révèlent publiquement tous les emplois politiques qu’ils ont eus au cours des dix dernières années.

Ces déclarations — autant des nouveaux employés que des gestionnaires haut placés — seraient affichées sur Internet.

Les agents du Parlement ont en outre affirmé que le projet de loi vise à régler un problème qui n'existe même pas. Cependant, il pourrait créer plusieurs complications, selon eux.

La commissaire à l'information Suzanne Legault a expliqué que ces nouvelles mesures pourraient rendre vulnérables leurs employés à des accusations de parti-pris, ce qui pourrait avoir pour effet de politiser leur fonction.

Le commissaire à la vie privée Daniel Therrien a quant à lui relevé que les préférences et les activités politiques étaient considérées par la loi comme des informations de nature privée. Il croit que rien ne justifie de rendre publiques de telles données.

M. Adler plaide que sa loi permettrait d'éviter les cas de conflits d'intérêts afin d'atteindre les objectifs de transparence de son gouvernement, selon lui.

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