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Où en est la mission canadienne en Irak contre l'État islamique?

État islamique: où en est la mission canadienne en Irak?
SANLIURFA, TURKEY - DECEMBER 23: A photograph taken from Suruc district of Sanliurfa, Turkey, near Turkish-Syrian border crossing shows smoke rising from the Syrian border town of Kobani (Ayn al-Arab) following the US-led coalition airstrikes against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) targets on December 23, 2014. (Photo by Rauf Maltas/Anadolu Agency/Getty Images)
Anadolu Agency via Getty Images
SANLIURFA, TURKEY - DECEMBER 23: A photograph taken from Suruc district of Sanliurfa, Turkey, near Turkish-Syrian border crossing shows smoke rising from the Syrian border town of Kobani (Ayn al-Arab) following the US-led coalition airstrikes against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) targets on December 23, 2014. (Photo by Rauf Maltas/Anadolu Agency/Getty Images)

La contribution du Canada à la lutte contre le groupe armé État islamique (EI) a commencé l'été dernier par un soutien logistique, puis le déploiement de militaires pour conseiller Bagdad et, à l'automne, par l'envoi de six CF-18 pour des frappes aériennes avec la coalition. Près de cinq mois après le début de la présence militaire canadienne en Irak, où en sommes-nous?

Un texte d'Éric Larouche

Plus tôt cette semaine, l'armée canadienne révélait que des membres des forces spéciales se sont retrouvés sur le terrain à devoir répliquer à des tirs ennemis, soulevant ainsi des questions, notamment des partis d'opposition à Ottawa, sur le rôle de la mission canadienne.

Quelque 625 militaires canadiens sont déployés en Irak pour mener des frappes aériennes, mais aussi pour apporter un soutien logistique aux forces irakiennes et les former. Une partie de l'entraînement des soldats irakiens doit se faire sur le terrain dans l'action, souligne le colonel à la retraite Tony Battista, directeur général de l'Institut de la Conférence des associations de la défense. « On veut éviter le risque d'affrontements, mais ce n'est pas toujours possible », dit-il.

Lundi, le brigadier général Michael Rouleau ajoutait que des soldats canadiens avaient orchestré, à partir du front, 13 frappes aériennes depuis la fin novembre, ce qui, selon l'armée et le gouvernement canadien, respecte le mandat de la mission.

Les partis d'oppositions à Ottawa ne partagent pas cet avis. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, avançait plus tôt cette semaine que le premier ministre Harper a « induit le public canadien en erreur » sur la nature de l'engagement du pays en Irak.

En chiffres, le Canada en Irak

En date de jeudi, l'armée canadienne avait effectué 375 sorties aériennes :

  • 242 avec des chasseurs CF-18;
  • 64 pour du ravitaillement (du carburant entre autres);
  • 69 patrouilles de reconnaissance.

Vendredi, un CF-18 a bombardé des positions de combat de l'EI à Mossoul, la deuxième ville du pays, dans le nord, que les forces irakiennes et la coalition tentent de reprendre des mains de l'EI.

Quelle durée pour la mission canadienne?

Début octobre, la motion du gouvernement canadien prévoyait que la mission canadienne en Irak durerait jusqu'à six mois, une échéance qui mène environ à avril. La lutte contre l'EI pourrait prendre encore un an ou peut-être deux, a indiqué jeudi le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, à la suite d'une rencontre à Londres avec des représentants d'une vingtaine de pays de la coalition.

La coalition militaire contre l'EI réunit les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, l'Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Qatar, la Turquie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Deux scénarios sont à l'étude par l'armée canadienne, selon le colonel à la retraite Tony Battista : le retour comme prévu des militaires canadiens après l'échéance ou la prolongation de la mission actuelle. Les Canadiens risquent de rester un peu plus longtemps en Irak, d'après lui.

Difficile toutefois d'estimer la durée de cette mission de la coalition, indique M. Battista, qui espère voir certains pays de la région, comme l'Arabie saoudite, la Turquie ou l'Iran, s'impliquer davantage dans la coalition militaire.

Mais au-delà de la mission de la coalition en Irak ou des frappes en Syrie, auxquelles le Canada ne participe pas, l'État islamique est un « problème mondial » et non régional, rappelait jeudi le secrétaire d'État américain John Kerry. Un rapport de la commission du Conseil de sécurité de l'ONU, publié en novembre dernier, avançait que près de 15 000 combattants étrangers pourraient avoir rejoint des organisations radicales comme l'État islamique, dont environ 5000 Européens.

Le Canada contre l'EI en Irak en 7 dates

  • 28 août 2014 : un avion militaire canadien effectue une première livraison de matériels militaires, donnés par l'Albanie, aux forces de sécurité en Irak.
  • 5 septembre 2014 : annonce du déploiement de plusieurs dizaines de militaires pour conseiller le gouvernement irakien.
  • 18 septembre 2014 : transport de matériel militaire donné par la République tchèque.
  • 7 octobre 2014 : le Canada annonce qu'il participera à la coalition en menant des frappes aériennes contre l'EI.
  • 28 octobre 2014 : les militaires et les avions arrivent au Koweït.
  • 2 novembre 2014 : première frappe aérienne de CF-18 canadiens contre l'EI.
  • Janvier 2015 : des soldats canadiens échangent des tirs avec des combattants de l'EI.

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