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«Juste une affaire de gars»: une soirée qui a bien roulé (PHOTOS)

«Juste une affaire de gars»: une soirée qui a bien roulé (PHOTOS)
David Kirouac

Michel Barrette aurait difficilement pu être plus «en voiture» qu’il ne l’était mercredi, au Théâtre St-Denis, à l’animation du spectacle d’humour Juste une affaire de gars.

En pleine forme, l’exceptionnel conteur a conduit avec beaucoup d’énergie, devant une salle extrêmement enthousiasme et bruyante, qui s’esclaffait au moindre gag, l’événement organisé conjointement par Juste pour rire et le Salon international de l’Auto de Montréal, qui en était à sa première édition, et dont on espère faire une tradition au fil des ans.

On a emprunté la formule des Galas Juste pour rire, qui réunissent plusieurs têtes d’affiche, et usé du prétexte de l’automobile pour proposer des numéros inédits, qui ont, pour la plupart, obtenu beaucoup de succès. On s’est surpris à penser à mi-parcours que le concept pourrait être repris dans le cadre d’autres grands rendez-vous de la métropole, comme le Salon de l’Amour et de la Séduction et le Salon de la Mariée (en exploitant le thème du couple), ou encore le Salon Maternité Paternité Enfants (en explorant celui de la famille).

Reconnu pour sa passion des rutilants bolides, Michel Barrette était parfaitement à son aise au volant de cette caravane bien remplie, souvent installé confortablement dans sa chaise berçante, accessoire qui convient parfaitement à son style.

Juste une affaire de gars

Notre hôte a été accueilli chaleureusement, par une ovation debout. Avant son arrivée, Jean-Marie Corbeil et François Maranda avaient réchauffé l’assistance ; tous deux sont revenus à plusieurs reprises pendant la soirée, en prêtant leur voix à une émission de radio fictive, intitulée Les amateurs de chars, parodie des Amateurs de sport. Un très beau flash.

Michel Barrette a ouvert son monologue d’introduction sur une drôle de note, qui n’avait absolument rien à voir avec les autos, en racontant des ennuis de santé récents. Pendant quelques minutes, on se demandait où l’animateur s’en allait avec ce récit de sa «fausse» péritonite (qui n’était finalement que constipation), complètement hors-propos, mais il a rapidement «retrouvé son chemin» en remontant aux sources de son engouement pour les montures luxueuses, précisant que même sa mère et sa grand-mère étaient des «gars de chars». Lui-même a possédé 153 «machines» dans sa vie et en compte encore 22 dans son garage.

Efficace Perizzolo

Pour Alain Dumas, le contexte était idéal pour sortir des boules à mites son personnage du garagiste Jean-Guy Hood, qui semble avoir bien du mal à s’adapter aux nouvelles réalités sur la route, comme les véhicules hybrides.

Le Monsieur Latreille de Réal Béland frappe toujours fort. Ce dernier, expert des pièges téléphoniques, y est allé de sa spécialité, et a eu le flair de choisir, dans la salle, un spectateur particulièrement allumé qui lui a fourni moult détails sur un proche, l’un de ses employés, que Béland a ensuite contacté pour le taquiner, de la voix nasillarde de Monsieur Latreille. À l’autre bout du fil, la «victime» a été pantoise pendant quelques minutes, mais a rapidement compris qu’elle avait affaire à un coup monté quand elle a entendu les rires de la foule en sourdine. L’homme a ensuite pouffé à son tour, au plaisir de tous. La conversation portait, évidemment, sur une anecdote de voiture.

Anaïs Favron et Maxim Martin ont-ils eu une aventure après avoir animé un Gala Juste pour rire ensemble, l’été dernier (ils récidiveront d’ailleurs en juillet prochain)? Leur prestation en tandem le laissait presque croire. Crisette de jalousie et allusions de madame parce que monsieur refusait obstinément de faire des galipettes avec elle, alors que leur GPS les avait complètement égarés de leur itinéraire, c’était là le fondement de leur segment.

«À la grandeur qu’on a, tous les deux, on pourrait faire un trip à trois dans une Smart», a proposé Anaïs.

Porte-parole de la campagne En ville sans ma voiture, et grand amateur de vélo, Emmanuel Bilodeau ne s’est pas lancé dans une tirade environnementale, mais s’est plutôt remémoré les souvenirs d’une balade familiale avec ses 12 frères et sœurs, menée par son père, lorsqu’il était enfant. Il a terminé en avouant sa phobie des stationnements, justement héritée de son paternel. «J’ai peur des parkings, c’est une forme évoluée de parkinson», nous a-t-il appris.

Notre coup de cœur de Juste une affaire de gars : Martin Perizzolo, qui a expliqué à sa façon les panneaux de signalisation. Son interprétation au premier degré de plusieurs images a provoqué de nombreux fous rires. On a d’ailleurs compris que le garçon n’est pas tellement porté vers les chars quand il a confessé, en s’amenant sur scène : «J’ai longtemps pensé qu’un alternateur, c’était quelqu’un qui avait plusieurs chars, qui alternait.»

«Une ligne, un punch»

Après l’entracte, Sylvain Larocque a décoché une flèche sentie et appréciée du public aux conducteurs montréalais («Si les Montréalais étaient si bons conducteurs que ça, nous aussi, on aurait le droit de tourner à droite sur la lumière rouge!»), Rémy Girard et Pierre-François Legendre ont pratiqué un humour de cabaret en marquant d’un coup de cymbale chaque réplique burlesque de leur marathon «une ligne, un punch», et François Maranda a servi son imitation de Denis Lévesque. L’éclaté Neev est aussi venu faire son tour.

Le Salon International de l’Auto de Montréal se poursuit jusqu’au 25 janvier.

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