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Finances personnelles: mythes et réalités entourant le REER

Mythes et réalités entourant le REER
ONOKY - Eric Audras via Getty Images

Non, le REER n’est pas un produit financier et s’en procurer un ne vous donne pas droit de facto à un remboursement d’impôt. En cette période de cotisation à votre bas de laine, voici quelques mythes et réalités entourant le régime enregistré d’épargne-retraite.

1- C’est inutile de cotiser à un REER, car au final, je devrai quand même payer de l’impôt sur les retraits. Mythe ou réalité?

Détrompez-vous, le REER a son utilité. Il faut d’abord savoir que cotiser à votre épargne-retraite permet de reporter l’impôt à payer sur ces montants au moment où vous encaisserez vos économies, soit idéalement lorsque vous prendrez votre retraite. Vrai, vous paierez alors de l’impôt sur vos retraits, mais votre taux d’imposition risque d’être plus faible puisque vos revenus seront probablement moins élevés. Au final, vous économiserez de l’impôt. Le REER a en outre pour principal avantage de faire fructifier vos économies à l’abri de l’impôt.

2- Le REER est une forme de placement

Faux, le REER n’est pas un produit financier ou un placement, mais un régime dans lequel on verse annuellement des cotisations pour obtenir des déductions fiscales et ainsi payer moins d’impôt.

Il faut savoir que les REER sont des comptes enregistrés qui peuvent être constitués d’espèces, de certificats de placements garantis (CPG), de titres de créances du gouvernement et de sociétés, de fonds mutuels et de titres cotés à une bourse de valeurs désignée.

3- Le REER donne droit à un remboursement d’impôt

Non, cotiser à un REER ne veut pas dire que vous aurez droit à un remboursement d’impôt. La somme que vous verserez à votre épargne-retraite sera déduite de votre revenu imposable, ce qui signifie que vous aurez sans doute moins d’impôt à payer.

C’est votre revenu brut et le montant de votre cotisation à votre REER qui détermineront si vous aurez droit ou non à un remboursement d’impôt. Plusieurs institutions bancaires disposent d’outils en ligne pour déterminer le remboursement auquel vous pouvez vous attendre.

4- Il faut être âgé de 18 à 71 ans pour cotiser à un REER

Faux. Les moins de 18 ans deviennent éligibles à cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite dès leur première déclaration de revenus. Même s’ils décident de ne pas se doter d’un REER, ils commenceront néanmoins à accumuler des droits de cotisation, qu’ils pourront utiliser ultérieurement.

Vrai, l’âge limite pour verser des cotisations à vos REER a été fixé à 71 ans. Mais après le 31 décembre de l’année où vous atteignez cet âge, vous pouvez néanmoins toujours cotiser au REER de votre époux ou conjoint de fait, du moins si votre douce moitié est âgée de 71 ans ou moins.

5- Le REER ne convient pas aux personnes à faible revenu

Ni vrai ni faux, car tout dépend du taux d’imposition du contribuable. Si une personne à faible revenu prévoit avoir des revenus semblables ou plus élevés au moment de sa retraite, et donc un taux d’imposition semblable ou supérieur, le REER n’est peut-être pas le meilleur outil d’épargne pour elle.

Les prestations d’un régime complémentaire de retraite, la rente de retraite du RRQ et la pension de la Sécurité de la vieillesse peuvent faire grimper les revenus d’une personne retraitée. Si les revenus à la retraite de ce contribuable excèdent ceux qu’il touchait durant sa vie active, mieux vaudrait peut-être privilégier le compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Les cotisations au CELI ne sont pas déductibles du revenu imposable, mais le revenu généré sur cette épargne ne sera pas imposé.

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