Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

France : indignation après le refus d'inhumation d'un bébé rom

France : indignation après le refus d'inhumation d'un bébé rom
Radio-Canada

Ni le démenti du maire ni ses excuses n'ont réussi à calmer la vague d'indignation qui a suivi le refus d'une commune de la banlieue parisienne de permettre l'inhumation d'un bébé rom.

Le premier ministre s'en est mêlé en dénonçant sur son compte twitter ce qu'il décrit comme étant « une injure à ce qu'est la France ». Le défenseur des droits s'est saisit de l'affaire en promettant une enquête.

Le maire de Champlan, Christian Leclerc, nie être à l'origine de ce refus.

« À aucun moment, je ne me suis opposé à cette inhumation. La mayonnaise a été montée. »

— Christian Leclerc, maire de Champlan

M. Leclerc, qui est à droite de l'échiquier politique, s'est également dit « désolé » que l'affaire ait pris « une telle ampleur ».

Pourtant samedi, Le Parisien rapportait que M. Leclerc avait fait valoir le « peu de places disponibles » pour expliquer le refus de Champlan d'ouvrir son cimetière à la petite Maria Francesca, décédée le lendemain de Noël.

M. Leclerc avait ajouté que la priorité était donnée « à ceux qui paient leurs impôts locaux ». Ses propos ont été mal interprétés par le journal, affirme le maire.

La petite Maria Francesca, née le 14 octobre, dont les parents résident dans un campement rom sur la commune de Champlan, a été victime d'une « mort subite » dans la nuit du 25 au 26 décembre. Lorsqu'une entreprise de pompes funèbres mandatée par les parents a contacté la mairie pour obtenir le permis d'inhumation, elle a essuyé un refus sans explication, indiquent plusieurs sources citées par l'Agence France-Presse.

Le bébé sera finalement inhumé demain dans une autre commune proche, Wissous. Le maire de cette commune a expliqué que « par simple souci d'humanité, on ne pouvait pas laisser cette situation dans l'état ».

Pour le président de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme, Alain Jakubowicz, il s'agit là de « racisme ». Il envisage même des poursuites judiciaires.

11-17 août 1965: Émeutes de Watts (Los Angeles)

Les principales émeutes raciales aux Etats-Unis

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.