LOS ANGELES, États-Unis - Le réalisateur Roman Polanski a perdu sa plus récente tentative de se débarrasser des accusations d'agression sexuelle qui pèsent contre lui depuis des décennies: un juge d'une cour californienne a rejeté sa requête réclamant une nouvelle audience.
Une ordonnance de neuf pages rendue mardi par le juge James Brandlin, de la Cour supérieure de la Californie, indique que les allégations d'inconduite judiciaire présentées par M. Polanski ne peuvent être reçues puisqu'il est considéré comme un fugitif depuis qu'il a plaidé coupable, en 1977, d'avoir eu des rapports sexuels illégaux avec une mineure.
Les avocats de M. Polanski ont cherché à obtenir une audience publique sur la preuve, en affirmant que le juge qui a traité le dossier en 2008 et 2009 avait commis une inconduite.
Bart Dalton, un avocat de Roman Polanski, a indiqué mercredi qu'il n'avait pas lu l'ordonnance et qu'il n'était pas en mesure de commenter la décision.
L'ordonnance du juge Brandlin indique que l'accusé a d'autres options, comme celle de revenir en Californie pour présenter ses requêtes.
Dans un plaidoyer daté de 1977, le réalisateur récipiendaire d'un Oscar a plaidé coupable à un chef d'accusation de détournement de mineure, pour avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 13 ans durant une séance de photos à Los Angeles. On lui a ordonné en 1977 de passer un examen psychiatrique à la prison d'État de Chino, où il a purgé 42 jours.
Le procureur et l'avocat de M. Polanski ont affirmé qu'ils avaient compris, dans une conversation précédente avec le juge, que ce temps en prison ferait office de peine.
Des avocats ont toutefois affirmé que le juge était revenu sur cette entente et avait suggéré que M. Polanski retourne en prison. Le réalisateur polonais a fui en France.
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