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Ces produits qu'une levée de l'embargo pourrait rendre populaires chez les Américains et les Cubains

Ces produits que la fin de l'embargo ferait découvrir aux Américains et aux Cubains
Reuters

Les Etats-Unis et Cuba ont engagé mercredi un rapprochement spectaculaire après des décennies de tensions héritées de la Guerre froide, promettant le rétablissement de leurs relations diplomatiques et une plus grande coopération économique.

"Il y a une histoire compliquée entre les Etats-Unis et Cuba (...) mais l'heure est venue d'entamer un nouveau chapitre", a déclaré Barack Obama dans son allocution, constatant l'échec d'un demi-siècle d'isolement du régime communiste. Au même moment, à La Havane, son homologue cubain Raul Castro, a confirmé cette percée historique mais a souligné que la question — principale — de l'embargo économique, imposé à Cuba par John F. Kennedy en 1962, n'était pas résolue.

Obama a tout de même promis de lancer un débat — qui s'annonce déjà houleux — avec le Congrès américain, seule institution à pouvoir officiellement lever cette mesure "inscrite dans la loi". Dans cette optique, Le HuffPost s'est intéressé aux conséquences qu'un tel changement pourrait avoir pour la population américaine comme cubaine.

Alcool et tabac

Décrété il y a plus de 50 ans, l'embargo américain interdisait au départ les exportations vers Cuba de façon très stricte. Depuis le début des années 2000, les conditions de ce blocus se sont cependant assouplies avec de nombreuses exceptions, notamment en ce qui concerne les médicaments et les denrées alimentaires.

Mais l'un des célèbres symboles de l'embargo, le fameux cigare cubain, est toujours resté prohibé. Ce qui a participé à sa renommée outre-Atlantique. Parmi les plus convoités, les Cohiba: offerts à une époque en guise de cadeau diplomatique, leur prix peut dépasser les 40 euros pièce.

La levée de l'interdiction permettrait à de nombreux américains de réaliser leur rêve de s'en procurer légalement. Mercredi, la Maison Blanche a annoncé faire un effort sur la question et autoriser les voyageurs américains a en rapporter depuis Cuba mais sans dépasser les 100 dollars (soit à peine deux de ces cigares).

Parmi ces 100 dollars (environ 80 euros), les Américains pourront aussi ramener sans problème de l'alcool dont le "vrai" rhum Havana Club — interdit jusque là sur le territoire — et n'auront plus à ce contenter de sa version américaine vendue sous le même nom mais produite à Puerto Rico par Bacardi.

En attendant la fin véritable de l'embargo, les Américains autorisés à voyager à Cuba pourront par ailleurs découvrir les avantages d'y utiliser leur carte de crédit très prochainement, a précisé Obama mercredi.

Internet et réseaux sociaux

Mais il n'y a évidemment pas que du côté américain qu'une levée totale de l'embargo aurait des conséquences. Malgré les diverses exceptions qui existent aujourd'hui, la population souffre tout de même grandement de ce blocus.

La disparition de ces contraintes économiques permettraient bien plus que de rapporter tabac ou alcool des États-Unis. C'est le développement même du pays qui pourrait en bénéficier. Actuellement Cuba ne peut, par exemple, par importer les produits dont la composition est américaine à plus de 10%. Un frein notoire pour l'accès à certaines technologies électroniques ou informatiques.

Obama a d'ailleurs d'ores et déjà annoncé que l'exportation de matériels de communication et télécommunication choisis serait permise. Le but? Développer internet sur l'île car y accéder coûte cher et les connexions sont souvent de mauvaise qualité. Selon des statistiques nationales, seuls un quart des Cubains pouvait utiliser internet en 2011— principalement dans des cyber cafés — et moins de 5% le faisait régulièrement.

Une avancée qui rendrait par conséquent possible l'accès aux réseaux sociaux, aujourd'hui très compliqué. Relativement peu présents pour le moment, Twitter et Facebook pourraient donc débarquer sur l'île si les infrastructures étaient améliorées une fois l'embargo levé. Le géant du web Google, qui doit pour le moment se contenter de proposer des gadgets mobiles gratuits, pourrait de son côté augmenter son offre en mettant à disposition toutes ses applications, y compris celles payantes.

La levée totale d'un embargo faciliterait aussi le renouvellement du parc automobile, en très mauvais état à Cuba. Malgré l'assouplissement annoncé en décembre 2013 par Castro sur l'achat de véhicules importés, de nombreuses voitures qui datent des années 50 comme les Chevrolet, Cadillac, Chrysler et autres américaines roulent toujours grâce à des pièces détachées qui viennent du monde entier.

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