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Plusieurs recrues du NPD seront de retour en 2015, plus conscientes de leur rôle

Plusieurs recrues du NPD seront de retour en 2015
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OTTAWA - En 2011, Mylène Freeman est devenue députée néo-démocrate à la Chambre des communes presque par accident. En 2015, elle a l'intention d'être réélue en véritable connaissance de cause.

Mylène Freeman, âgée de 25 ans, fait partie d'une demi-douzaine de députés qui avaient à peine 20 ans en 2011 lorsqu'ils ont été propulsés au Parlement par la vague orange néo-démocrate ayant déferlé au Québec. Ils ont été élus sans avoir mis les pieds dans leur circonscription durant la campagne.

Les doutes se multipliaient quant à la capacité de ces recrues de tenir bon aux Communes. Non seulement ils sont restés en poste, mais jusqu'à maintenant, seulement deux d'entre eux ne se sont pas engagés à tenter de se faire réélire en 2015.

"Quand nous avons été élus, personne ne s'attendait vraiment à ce que ces jeunes soient en mesure de faire le travail", a exposé Mylène Freeman en entrevue.

La députée de Argenteuil-Papineau-Mirabel a affirmé que cela l'avait motivée encore davantage, ajoutant croire que tous et toutes avaient "donné tort" aux sceptiques.

Âgé de seulement 19 ans lors de son élection, le député néo-démocrate Pierre-Luc Dusseault a eu l'honneur de devenir la plus jeune personne dans l'histoire élue députée à la Chambre des communes.

Il s'est fait plutôt discret au début, mais a graduellement trouvé sa voix. Avant d'être élu, M. Dusseault prévoyait travailler dans un club de golf. Il préside désormais le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.

"Vous avez de si grandes responsabilités et si vous voulez réussir, vous devez travailler, travailler dur, travailler chaque jour", a exprimé le jeune député de la circonscription de Sherbrooke.

"C'est une vie différente de celles d'autres jeunes de mon âge, encore à l'université", a-t-il ajouté.

Mylène Freeman et Pierre-Luc Dusseault ne sont pas les seuls à entrevoir 2015 avec un regard plus aiguisé. Tous les membres du Parlement ont vécu certaines expériences les ayant transformés cette année.

Le chef libéral Justin Trudeau a suspendu les députés Massimo Pacetti et Scott Andrews de son caucus le mois dernier relativement à des allégations explosives d'"inconduite grave" impliquant deux députées néo-démocrates.

Constituer un meilleur environnement politique pour les femmes est l'une des raisons pour lesquelles Mylène Freeman dit avoir décidé de se présenter à nouveau aux élections.

"Cet endroit n'est pas fait pour les femmes", a exprimé Mylène Freeman dans l'enceinte du parlement. Ironiquement _ et à son insu _, un collègue mâle d'un autre parti pouvait être vu en train d'observer le physique de la jeune femme alors qu'il passait derrière elle.

"Cela a été une de mes sources de motivation pour tenter de me faire réélire et pour encourager d'autres femmes à se présenter, car je crois que c'est de cette façon que nous changerons les choses", a-t-elle fait valoir.

Le Parlement a aussi pris conscience cette année qu'il n'était pas à l'abri des menaces à la sécurité.

Le caporal Nathan Cirillo a été abattu le 22 octobre au Monument commémoratif de guerre du Canada, quelques instants avant que le tireur Michael Zehaf Bibeau prenne d'assaut l'édifice du Centre du Parlement, où il est mort dans un échange de tirs avec les forces de sécurité.

Ces deux affaires ne sont pas semblables ou reliées, mais il y a des leçons à tirer dans les deux cas, a fait valoir le chef-adjoint du Parti libéral, Ralph Goodale.

"Ne prenez pas vos valeurs, votre sécurité, ou vos droits et privilèges pour acquis. Il s'agit de choses très précieuses et vous vous devez d'agir en conséquence dans le but de les protéger", a exprimé M. Goodale.

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