Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Année électrisante pour The Franklin Electric - Entretien avec Jon Matte (ENTREVUE/ VIDÉO)

Année électrisante pour The Franklin Electric - Entretien avec Jon Matte (ENTREVUE/ VIDÉO)

Le groupe montréalais The Franklin Electric se réalise enfin. À force de dur labeur et de conviction, le quatuor indie-folk que l’on compare souvent à Patrick Watson et Half Moon Run connaît une année 2014 bien au-delà des espérances, selon le chanteur et leader du groupe Jon Matte. À la veille d’un programme double au Théâtre Corona, vendredi et samedi, le Huffington Post Québec a rendu visite au band dans un studio de pratique.

« Je suis un peu étonné que l’on puisse faire deux shows au Théâtre Corona, raconte l’auteur-compositeur-interprète de la formation. En fait, toute l’année a été surprenante. Je ne peux pas dire que c’est vraiment une surprise ce qui arrive à The Franklin Electric, puisque nous avons travaillé très fort. Parfois, l’univers doit juste construire des ponts entre les choses... Ensuite, avec de la persévérance, ça finit souvent par fonctionner. Les chansons que j’ai écrites et chantées depuis longtemps ont fini par trouver des oreilles attentives et une sorte de nid. »

L’album This Is How I Let You Down, qui avait paru en juin 2013, a reçu un bel accueil sur le web, n’a toutefois pas rempli les attentes escomptées au Québec malgré les 10 000 téléchargements sur iTunes. Fort probablement parce que le groupe manquait notamment d’aide pour la distribution et la promotion. À la suite d’une rencontre fructueuse avec le grand responsable du label montréalais Indica (il a grandement apprécié de les voir en concert), les gars de Franklin Electric se sont associés à la maison de disque pour rééditer l’opus, en mai. Une stratégie qui a porté fruit.

Depuis, The Franklin Electric est une étoile montante de la métropole québécoise et est de plus en plus sollicité.

« C’est hallucinant ! Nous avons développé une belle communauté d’amateurs au Québec, explique le chanteur. Notre travail intéresse aussi des gens dans le reste du Canada, voire en Europe où c’est évidemment plus lent. Nous apprécions particulièrement la loyauté des Québécois. Plusieurs spectateurs chantent déjà nos pièces. Je sais que de pouvoir établir notre base, ici, pour un groupe anglophone, c’est génial. Bien entendu, je fais de nombreux efforts pour interagir en français (Jon est né de parents irlandais et francophone) avec l’audience. »

L’évolution

Seulement au Québec, The Franklin Electric a donné une centaine de concerts au cours de l’année, dont le trois quart depuis la réédition du disque. Récemment, dans la Capitale-Nationale, le groupe a joué à guichets fermés.

« Au départ, le band était une sorte de collectif de sept amis, indique Jon Matte. On a réduit un peu par la suite. Il n’y a pas si longtemps, deux musiciens sont partis. L’un d’entre eux, a eu un bébé. L’autre, le guitariste Johnny Griffin, est parti pour s’occuper de son projet solo John Jacob Magistery. C’est un magnifique auteur et chanteur. Il a pris une bonne décision. Le guitariste Alexis Messier a pris la relève. Il est excellent et tellement polyvalent. »

« Cette refonte du groupe a été une sorte de test, ajoute-t-il. On a poussé les limites des musiciens à son maximum. Chacun est responsable de quelques instruments. […] En plus du noyau des quatre gars, on invite sur scène d’autres artistes quand on peut se le permettre. Ce sera le cas pour les deux concerts du weekend, à Montréal : trois femmes aux cordes joueront sur certains morceaux et Katie McNally prêtera sa voix pour la pièce Running (elle chante également sur l’album). »

Du nouveau

En janvier, le groupe prendra une pause pour écrire de nouvelles chansons. Le chanteur indique qu’un deuxième album devrait voir le jour quelque part en 2015.

Les gars auraient plein d’idées qui émergent et il serait temps de les développer. D’ailleurs, ils ont déjà quatre pièces qu’ils désirent proposer sur scène.

« Quand nous sentirons qu’elles sont bonnes, nous allons les retravailler en studio. J’imagine que nous utiliserons encore certains instruments acoustiques. Je crois bien aussi qu’il y aura également des couleurs folk [selon lui, le terme folk ne correspond pas tout à fait à la musique de Franklin Electric]. Je pense que nous allons proposer aussi du vieux rock. Alexis produit tous ces sont débiles à la guitares électriques qui vont nous permettre de modifier le paysage sonore. Nous apprenons et évoluons beaucoup ensemble. »

La musique (rock, pop, intimiste, orchestral) proposée par The Franflin Electric n’est peut-être par simple à cataloguer, il n’en reste pas moins qu’elle a déjà grandement mûri depuis la sortie de l’album.

« Je crois que notre travail a beaucoup évolué, affirme Matte. Je suis convaincu que nous ferons encore mieux en studio pour le prochain disque. Plus dynamique, plus vivant, plus prenant : ce sont certains commentaires qui circulent de notre show. »

---

The Franklin Electric – au Théâtre Corona de Montréal - le 5 décembre (complet) et le 6 décembre 2014. Le groupe offrira aussi un spectacle à Sainte-Thérèse, le 11 décembre, et à Gatineau, deux jours plus tard.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.