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Coupe Vanier : que vaut l'expérience dans un match ultime?

Coupe Vanier : les deux camps n'apportent pas la même valeur à l'expérience
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L'adage dit que l'expérience ne s'achète pas. Certains pourraient ainsi penser que les Marauders de l'Université McMaster auront le dessus contre les Carabins de l'Université de Montréal en raison de leurs 12 joueurs qui prendront part samedi, au stade Percival-Molson de l'Université McGill, à un troisième match de la Coupe Vanier en quatre ans.

« Je crois que ça compte, particulièrement dans les premières minutes de jeu de ce championnat national, a affirmé Stefan Ptaszek, l'entraîneur-chef des Marauders. Mon vestiaire est très au courant qu'il s'agit d'un match de football. Malgré tout l'engouement et les activités entourant la tenue de ce match, on sait qu'on aura affaire à une bête qui nous livrera une bagarre sans merci. Je crois que nos étudiants-athlètes qui ont vécu cette expérience en deux occasions savent exactement à quoi s'attendre. »

Mais du côté des Carabins, qui ont atteint la finale du football universitaire canadien pour la première fois de son histoire, on s'empresse de dire que c'est sur le terrain que va se décider ce duel, tout en ajoutant que leurs entraîneurs ne manquent pas d'expérience, voire même qu'ils ont disputé des matchs plus importants.

« On a Danny Desriveaux qui a gagné trois coupes Grey, Danny Maciocia en a gagné deux, moi j'ai deux coupes Vanier et Marco Iadeluca (le coordonnateur à l'attaque), une, a rappelé Paul-Eddy Saint-Vilien, l'entraîneur des secondeurs. C'est certain que notre groupe de joueurs n'a pas la même expérience que le leur, mais au niveau des entraîneurs, je pense qu'on compense. »

« Le problème, c'est que nous, on n'embarque pas sur le terrain, a toutefois nuancé l'entraîneur-chef Maciocia. Ils ont un avantage: ces 12 joueurs qui ont gagné puis perdu (la finale) savent comment réagir. Pour nous, c'est tout nouveau. Mais ça prend une première fois et on est en train de le vivre.

« Nos gars ont bien fait ça toute la semaine, alors je suis à l'aise. On est confiants. On sait qu'on a bien travaillé cette semaine. Je suis beaucoup plus confiant cette semaine que je ne l'étais la semaine passée. »

Jouer devant plus de 20 000 spectateurs

Et l'une de ces premières pour les Carabins sera de fouler le terrain devant plus de 20 000 spectateurs.

« Le fait d'avoir vécu ça deux fois fera en sorte que les papillons seront moins présents quand le match commencera, a indiqué le botteur Tyler Crapigna, dont le placement en prolongation en 2011 a donné la victoire aux Marauders contre le Rouge et Or de l'Université Laval. C'est bon d'être un peu nerveux avant un match, mais je ne me souviens pas d'avoir été aussi calme avant un match que cette semaine. J'ai déjà joué de grands matchs avant, j'ai déjà réussi des bottés importants. Il n'y aura rien de différent dans ce match pour moi. »

« Peut-être que ça leur donnera un avantage, a admis le quart des Carabins Gabriel Cousineau. Peut-être que lorsque nous allons embarquer sur le terrain, nous aurons des papillons au ventre. Mais ça va durer quoi, 10 secondes? Après, ça va se jouer à 12 contre 12. »

« Le début de match, c'est toujours important, précise Maciocia. Les premières cinq ou six minutes surtout. Mais je ne pense pas que ça va déterminer l'issue de la rencontre. Par contre, tu veux envoyer un petit message, indiquer que tu seras là pendant les prochaines 60 minutes. »

« Si nous avions un groupe différent de jeunes, je dirais que oui (ça pourrait influencer l'issue du match), a quant à lui avancé Desriveaux, le coordonnateur des unités spéciales et entraîneur des receveurs. Mais toute l'année, ils ont été confiants, calmes (...). Que ce soit à la Coupe Dunsmore, à la Coupe Uteck, dans les moments-clés des matchs que nous avons disputés, je n'ai jamais senti que c'était un groupe nerveux. »

Maciocia croit d'ailleurs qu'il y a un élément que les Marauders ont négligé dans cette affaire.

« Il ne faut pas oublier qu'ils vivront une expérience différente. Ils se retrouveront sur la route, dans un stade à pleine capacité avec tout le monde habillé en bleu. Je ne pense pas qu'ils ont eu à vivre cela souvent. »

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Carabins vs. Bisons - 22 novembre 2014

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