LONDRES - Les principaux partis politiques britanniques se sont entendus jeudi pour accorder à l'Écosse de nouveaux pouvoirs de taxation et de dépense, en respect avec la promesse d'une plus grande autonomie faite avant que les Écossais ne votent sur leur indépendance face au reste du Royaume-Uni.
Ces concessions risquent de ne pas être suffisantes pour les indépendantistes écossais les plus intransigeants, mais elles pourraient avoir des conséquences à long terme en faisant du Royaume-Uni un État plus fédéré un peu moins structuré.
Lors du référendum du 18 septembre, 55 pour cent des Écossais ont décidé de rester au sein du Royaume-Uni, contre 45 pour cent qui ont opté pour l'indépendance.
Depuis ce moment, une commission composée de politiciens écossais et britanniques étudie différentes propositions pour concrétiser la promesse faite par le camp anti-indépendance pendant les dernières semaines de campagne, au moment où les sondages témoignaient d'une hausse des appuis à la séparation.
Le plan publié jeudi accorderait au Parlement écossais, à Édimbourg, le pouvoir de déterminer du taux d'imposition du revenu et de conserver les recettes dans les coffres écossais. L'Écosse obtiendrait aussi de nouveaux pouvoirs concernant les dépenses sociales.
Le premier ministre britannique David Cameron est d'avis que ces concessions remplissent la promesse faite pendant la campagne, tandis que le chef adjoint de l'administration écossaise indépendantiste, John Swinney, estime qu'elles ne correspondent pas aux attentes des Écossais.
Ces propositions seront enchâssées dans un projet de loi présenté au Parlement britannique en janvier. D'autres régions du pays, et même certaines grandes villes, pourraient alors réclamer des pouvoirs similaires.
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