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Les jeunes consommeraient moins de tabac et d'alcool qu'il y a 15 ans

Moins d'alcool et de tabac chez les jeunes qu'il y a 15 ans
JGI/Jamie Grill via Getty Images

MONTRÉAL - Les étudiants du secondaire au Québec consomment moins d'alcool et moins de tabac depuis une quinzaine d'années.

L'Institut de la statistique du Québec a dévoilé, mardi, les résultats de sa plus récente enquête à ce sujet auprès de 5000 jeunes du secondaire étudiant dans 153 écoles publiques et privées du Québec. La consultation a été menée en novembre et décembre 2013.

Il en ressort que la proportion de jeunes qui ont consommé un produit du tabac est passée de 33 pour cent en 1998 à 12 pour cent en 2013.

Pour ce qui est de l'usage de la cigarette seulement, elle est passée de 30 à 6 pour cent pendant la même période.

En entrevue, Mario Bujold, directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé, s'est réjoui de cette baisse, en affirmant toutefois qu'elle pourrait être encore plus importante. L'Ontario, dit-il, affiche de meilleurs résultats à ce chapitre pour ses jeunes. La province voisine a deux fois moins de jeunes fumeurs, souligne M. Bujold. Il attribue ce succès ontarien à des campagnes de prévention plus élaborées, mais note aussi que le Québec part de plus loin que l'Ontario, ayant traditionnellement plus de fumeurs.

M. Bujold s'inquiète particulièrement de la popularité de la cigarette électronique chez les jeunes. L'Institut de la statistique révèle en effet que 28 pour cent des jeunes qui ont répondu au questionnaire ont déjà utilisé la cigarette électronique. Il craint notamment que cela ait pour effet de «renormaliser le geste de fumer». Il craint aussi que des jeunes commencent à fumer la cigarette après avoir utilisé la cigarette électronique.

M. Bujold se dit également préoccupé par les produits aromatisés. «On voit que le problème est beaucoup sur ça: les nouveaux produits. Les jeunes ne fument plus la cigarette comme ils le faisaient par le passé. Ils vont fumer des cigarillos aromatisés; ils vont fumer une cigarette électronique avec des saveurs également. C'est pour ça qu'il faut agir et réglementer ces produit-là, voire les interdire de vente auprès des jeunes.»

Pour ce qui est de l'alcool, la consommation chez les jeunes est passée de 71 pour cent en 2000 à 57 pour cent en 2013. La question portait sur la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois.

En entrevue, Hubert Sacy, directeur général d'Éduc'alcool, ne s'est pas montré surpris du résultat. Il s'est félicité de la baisse en général de la consommation d'alcool chez les jeunes, mais s'est empressé d'ajouter qu'il faudrait connaître le profil de ceux qui en boivent, c'est-à-dire les quantités consommées et le modèle de leur consommation.

«Ce qui nous intéresserait beaucoup plus, c'est de savoir les 57 pour cent qui consomment, comment ils consomment et combien ils consomment. C'est là qu'est la problématique: le fait de dire qu'il y en a moins qui consomment, c'est très bien, mais si ceux qui consomment consomment davantage qu'avant, là ce serait extrêmement préoccupant. Il va être essentiel de creuser davantage ces données-là», a opiné M. Sacy.

L'Institut de la statistique du Québec indique aussi que la consommation de drogues chez les jeunes a diminué, passant de 43 pour cent en 2000 à 24 pour cent en 2013.

De toutes les drogues, c'est le cannabis qui est le plus prisé chez les jeunes du secondaire, 23 pour cent rapportant en avoir fait usage.

L'Institut a également enregistré une baisse de la participation à des jeux d'argent ou de hasard. Environ 25 pour cent des jeunes du secondaire ont affirmé avoir participé à de tels jeux au cours des 12 derniers mois, comparativement à 51 pour cent en 2002.

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