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Procès de Magnotta: un autre psychiatre a le même diagnostic de schizophrénie

Procès de Magnotta: un autre psychiatre a le même diagnostic de schizophrénie
Mike McLaughlin/PC

MONTRÉAL - Un autre psychiatre qui a rencontré Luka Rocco Magnotta a conclu qu'il était en épisode psychotique lié à sa schizophrénie lorsqu'il a tué et démembré l'étudiant chinois Jun Lin.

Le docteur Joel Watts a rencontré Magnotta entre septembre 2012 et septembre 2013. Son évaluation lui a permis de conclure qu'alors que l'accusé était conscient de ce qu'il faisait, il ne pouvait pas comprendre que c'était mal.

Magnotta a avoué avoir tué Jun Lin en mai 2012, mais a plaidé non coupable pour cause d'aliénation mentale.

Le Couronne soutient que le meurtre était prémédité et délibéré.

M. Watts est le huitième témoin de la défense à se prononcer dans le procès pour meurtre au premier degré, qui concluait vendredi sa septième semaine.

Son témoignage est semblable à celui d'une autre psychiatre de la défense, Marie-Frédérique Allard, qui a affirmé que la schizophrénie de Magnotta était hors de contrôle en mai 2012.

Joel Watts a accompagné la police de Montréal à Berlin pour mettre Magnotta en arrestation. Les autorités allemandes avaient décrété qu'il fallait qu'un psychiatre soit présent pour leur confier Magnotta, en juin 2012.

M. Watts avait passé environ 38 heures avec Magnotta en 2012 et 2013. Il l'a aussi vu le mois dernier, durant quelques heures.

Il a remis son rapport final en février 2014, affirmant que l'évaluation avait été la plus difficile à faire de sa carrière.

Le psychiatre avait brièvement échangé quelques mots avec Magnotta à Berlin, et avait eu l'impression à ce moment que le présumé meurtrier «jouait un jeu». Selon lui, l'expression de Magnotta était «neutre», tandis que son attitude était «infantile» et «geignarde».

Au dire du psychiatre, les réponses de Magnotta avaient un certain aspect artistique. M. Watts a toutefois clarifié en cour, vendredi, que sa première impression de Magnotta était une observation, et non pas un diagnostic.

M. Watts a par la suite été embauché par la défense pour réaliser une évaluation de la responsabilité criminelle de l'accusé. Ayant son historique médical et plus de détails à sa disposition, le psychiatre soutient sans l'ombre d'un doute que Magnotta souffre de psychose.

Le médecin a discuté avec la mère, la grand-mère maternelle, la soeur et le père de l'accusé. La plus jeune soeur de Magnotta, Melissa, lui a confié que son frère était devenu de plus en plus distant, distrait et incapable de communiquer, et ce dès 2006.

Celle-ci a également fait état d'un courriel qu'elle croit avoir été envoyé par Magnotta trois jours avant son arrestation. «Comment se sent-on en tant que soeur d'un meurtrier?», était-il écrit, a rapporté M. Watts.

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