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La commission Charbonneau met fin à ses audiences

La commission Charbonneau met fin à ses audiences
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Plus de trois ans après sa création, la commission Charbonneau a terminé ses audiences publiques. Quelque 1400 personnes ont été rencontrées, 2800 documents ont été déposés et près de 300 témoins ont été entendus.

« Après trois ans d'intenses enquêtes sur les faits, c'est le temps d'examiner les pistes de solution et de faire des recommandations », a déclaré la présidente de la commission, France Charbonneau, lors de son discours de fermeture.

La juge estime que les travaux de la CEIC ont déjà porté leurs fruits.

« Plusieurs témoins ont rapporté que l'enquête que nous avons menée n'a pas été veine. Le gouvernement a adopté ces dernières années plusieurs changements législatifs et structurels. Plusieurs organismes publics, parapublics et privés ont adopté des normes d'éthique élevées. On a pu voir de profonds changements s'opérer dans la société québécoise », dit-elle.

France Charbonneau a rappelé que la commission a dû faire des choix.

Par ailleurs, Mme Charbonneau a salué le courage des journalistes d'enquête « trop peu nombreux ». « Ils agissent comme des chiens de garde et tout doit être mis en oeuvre pour leur permettre d'effectuer leur travail libre d'entraves, en toute transparence et en toute impartialité », a-t-elle poursuivi.

Québec portera un grand intérêt aux conclusions de la commission, promet le Procureur général.

Dernier à s'exprimer devant la commission, l'avocat du Procureur général du Québec, Benoît Boucher, a estimé qu'il s'agissait d'« une tranche d'histoire de notre société ».

« Le gouvernement consacrera aux résultats [de la commission] tout l'intérêt requis », a-t-il assuré.

Me Boucher a expliqué que le Procureur général du Québec n'avait pas produit de mémoire afin de laisser toute la latitude à la juge France Charbonneau pour faire ses propres recommandations.

L'avocat affirme nénamoins que le gouvernement a suivi avec intérêt les travaux de la commission et qu'il s'est senti « fortement interpellé » par certaines révélations. Parmi elles, « la faiblesse de l'expertise en matière contractuelle au sein de plusieurs organismes publics », « les risques liés à la faible concurrence » pour certains contrats, et finalement « certaines règles qui pourraient être de nature à ne pas favoriser les meilleures acquisitions » pour Québec.

« Le gouvernement du Québec comprend que la lutte à la corruption et à la collusion demeure non seulement un enjeu, mais un défi de tous les instants », a insisté Me Boucher.

Plus tôt, le Barreau du Québec a recommandé l'adoption d'une loi pour protéger les dénonciateurs éthiques et suggéré de ressusciter un projet de loi qui modifie le Code des professions pour permettre de suspendre un avocat accusé au criminel.

Le rapport final de la commission doit être remis au bureau du premier ministre au plus tard le 19 avril prochain.

La commission a coûté jusqu'ici près de 36 millions de dollars.

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Tony Accurso

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