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Un éleveur de visons accusé de cruauté envers les animaux

Cruauté animale: un éleveur de visons accusé
Radio-Canada

Le copropriétaire d'une ferme d'élevage d'animaux à fourrure de Saint-Jude, en Montérégie, est accusé de cruauté et de négligence envers les animaux.

Copropriétaire de la ferme Visons JNJ Inc., Jean-Luc Rodier fait face à six chefs d'accusation à la suite d'une enquête criminelle menée par la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal.

Les accusations visent des traitements réservés à 90 renards, 10 000 visons et deux chiens gardés en captivité à la ferme.

M. Rodier encourt une peine de 18 mois de prison et une amende de 10 000 $ s'il est reconnu coupable. Il pourrait également lui être interdit, pour le reste de sa vie, d'avoir la garde ou le contrôle d'un animal.

L'accusé a déjà fait face à des accusations de cruauté envers les animaux, en 1996, à une époque où il faisait l'élevage de chiens dans un but commercial. Il avait fait face à 262 chefs d'accusation de cruauté et de négligence, et a été reconnu coupable pour 32 de ces accusations; les autres avaient été abandonnées.

Il s'agit de la première fois au Canada, selon la SPCA, qu'un éleveur d'animaux à fourrure est accusé de cruauté animale.

La SPCA a commencé à s'intéresser à la ferme de M. Rodier le printemps dernier avant d'obtenir un mandat d'enquête en mai. « Des animaux n'avaient pas accès à de l'eau, des amas d'excréments jonchaient le sol, des cages étaient insalubres », explique la directrice Alanna Devine. « Ce genre de choses aurait été considéré comme scandaleux si elles avaient été perpétrées contre des chiens », poursuit-elle.

Une fermeture exclue par Québec

À la suite de la visite de la SPCA, en avril dernier, plusieurs renards ont dû être euthanasiés parce qu'ils souffraient et ne présentaient aucune chance de guérison, explique l'organisme de défense des animaux. La SPCA a dû céder le pas au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec pour la suite de l'opération.

La SPCA a demandé au ministère de retirer les animaux restants de la ferme en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par une loi provinciale, mais le ministère a refusé de le faire. Le MFFP a plutôt décidé de travailler « en collaboration » avec l'éleveur, explique la SPCA dans un communiqué.

« Bien que nous nous réjouissions du fait que la personne responsable de la souffrance des renards et des visons sur cette ferme à fourrure devra faire face à des accusations criminelles, ce cas n'est que le reflet d'un problème beaucoup plus important », a déclaré Mme Devine. « Chaque année au Canada, plus de 2.5 millions d'animaux à fourrure sont élevés dans des fermes d'élevage, soumis à des pratiques d'élevage intensif qui compromettent sérieusement leur bien-être. »

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