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Les chargés de cours de l'Université de Sherbrooke pourraient débrayer

Les chargés de cours de l'Université de Sherbrooke pourraient débrayer
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SHERBOOKE, Qc - A moins d'un développement majeur en conciliation, les chargés de cours de l'Université de Sherbrooke déclencheront un arrêt de travail illimité à compter de vendredi.

Assumant la moitié des cours offerts à l'institution, une grève illimitée des 900 chargés de cours pourrait mettre en péril la session d'automne d'étudiants.

En lançant un ultimatum, le Syndicat des chargés de cours, affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), exige des gains majeurs à la table de négociation pour le renouvellement de la convention de travail de ses membres.

Le syndicat semble peu optimiste alors que trois jours de conciliation sont prévus avant le 14 novembre. Il a dit déplorer que les négociations «piétinent» et ce, près d'un an après le début des pourparlers.

Le mandat de grève du syndicat a été obtenu en assemblée générale le 9 octobre dernier.

Le syndicat représente 2 500 chargés de cours mais de ce nombre, 900 enseignent cet automne.

«On aurait aimé une entente, avec l'arrivée d'une conciliatrice. Mais force est de constater que l'Université de Sherbrooke se traîne les pieds et ne semble pas en mode résolution, a soutenu le président du syndicat, André Poulin. Nous, on est rendu à la dernière solution. On donne une dernière chance à la conciliation et s'il n’y a pas déblocage, on entre en grève», a-t-il martelé.

Le syndicat désire pour ses membres «la reconnaissance et le respect qui soient à la hauteur des responsabilités importantes que les chargés de cours assument au sein de l'Université de Sherbrooke».

Concrètement, le syndicat veut avoir son mot à dire quand il est question de réformes de programmes ou de décisions d'ordre politique.

«Pour nous, la représentation des chargés de cours sur les divers comités est importante alors qu'on est plus de 50 pour cent à donner des cours. On veut aussi que la direction cesse le morcellement des tâches des syndiqués, et l'autonomie professionnelle, donc avoir une réelle reconnaissance de la part de l'université», a souligné M. Poulin.

Au sujet des salaires, la partie syndicale demande l'équité avec les autres employés de l'institution qui ont obtenu des hausses ces dernières années en fonction de la politique salariale du gouvernement. Sur ce point, affirme le syndicat, la partie patronale serait d'accord mais les hausses ne seraient applicables qu'à partir de la signature de la convention collective.

Même s'il y a grève et que cela dérange, le leader syndical dit avoir l'appui des étudiants et des autres syndicats gravitant à l'Université de Sherbrooke.

A son avis, ils comprennent la lutte des chargés de cours alors qu'ils voient «la diminution des services et la baisse de la qualité de l'enseignement».

«C'est donc plus de 50 pour cent des cours qui ne se donneront plus, a averti M. Poulin. Les étudiants ont des travaux à remettre, il y a des examens. Oui, cela mettrait en péril la session mais on a rencontré les associations étudiantes et on a un bon appui de leur part et des autres syndicats aussi.»

Au printemps 2012, l'exécutif du syndicat des chargés de cours avaient appuyé les étudiants lors de leurs manifestations. Mais des chargés de cours avaient perdu de l'argent avec l'annulation de cours durant la période estivale.

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