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Course contre la montre pour conclure une entente avec l'Iran sur le nucléaire

Course contre la montre pour conclure une entente avec l'Iran sur le nucléaire
An Iranian flag flutters in front of the reactor building of the Bushehr nuclear power plant, just outside the southern city of Bushehr, Iran, Saturday, Aug. 21, 2010. Iranian and Russian engineers began loading fuel Saturday into Iran's first nuclear power plant, which Moscow has promised to safeguard to prevent material at the site from being used in any potential weapons production. (AP Photo/Vahid Salemi)
ASSOCIATED PRESS
An Iranian flag flutters in front of the reactor building of the Bushehr nuclear power plant, just outside the southern city of Bushehr, Iran, Saturday, Aug. 21, 2010. Iranian and Russian engineers began loading fuel Saturday into Iran's first nuclear power plant, which Moscow has promised to safeguard to prevent material at the site from being used in any potential weapons production. (AP Photo/Vahid Salemi)

MUSCAT, Oman - L'administration Obama fait face à sa dernière vraie chance de freiner le programme nucléaire de l'Iran — pas seulement pour respecter un échéancier de fin de mois pour un accord, mais aussi pour en sceller un avant que les Républicains qui vont contrôler le Congrès l'an prochain ne puisse le saborder.

Des années de négociations pour limiter la production nucléaire de Téhéran ont amorcé leur sprint final dimanche alors que le Secrétaire d'État américain John Kerry a rencontré le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif et la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Catherine Ashton dans la capitale d'Oman.

Puisqu'aucun accord ne semblait en vue dans l'immédiat, les responsables ont indiqué que les discussions devraient se poursuivre lundi.

Les enjeux sont élevés puisque la date limite du 24 novembre approche à grands pas. Une entente pourrait apaiser le Moyen-Orient qui craint que l'Iran soit en mesure de fabriquer une bombe nucléaire.

Cela permettrait aussi à la Maison-Blanche de remporter un succès en politique étrangère plus que nécessaire, car celle-ci est fortement critiquée par certains puissants sénateurs républicains sur sa gestion de la guerre civile en Syrie et sur la montée en puissance du groupe armé État islamique en Irak.

Ces mêmes critiques tentent de freiner les négociations entre les États-unis et l'Iran, sinon y mettre fin de façon définitive, lorsqu'ils auront la majorité le 3 janvier.

L'administration Obama «doit comprendre que le régime iranien est plus intéressé à affaiblir les États-Unis et à nous chasser du Moyen-Orient que de coopérer avec nous», ont fait valoir dans une déclaration écrite cette semaine le sénateur américain John McCain de l'Arizona — et président entrant de la commission sénatoriale des services armés — et la sénatrice Lindsey Graham de la Caroline du Sud.

Le président Barack Obama a déclaré lors de l'émission de télévision «Face the Nation» de CBS que les «sanctions sans précédent» de son administration contre l'Iran sont la raison pour laquelle Téhéran a accepté de s'asseoir à la table des négociations.

«Notre priorité numéro un en ce qui concerne l'Iran est de s'assurer qu'ils n'obtiennent pas une arme nucléaire».

Mais le président a indiqué qu'il y avait toujours un grand fossé entre l'Iran et les puissances mondiales, au moment où ils tentaient de conclure une entente finale. «Il se peut que nous n'y arrivions pas», a-t-il admis lors de l'entrevue diffusée dimanche.

Au cours de la dernière année, les républicains n'ont pas caché leur scepticisme envers les tentatives de rapprochement avec l'Iran.

Ils soutiennent que le président Obama s'est aliéné Israël et a empêché les États-Unis de maintenir la ligne dure sur bon nombre de fronts politiques, incluant la détention par Téhéran de trois Américains.

Ce scepticisme vient des craintes que l'Iran ne continue d'enrichir en secret suffisamment d'uranium pour fabriquer des armes nucléaires, même si une entente est conclue. Pendant des années, l'Iran a caché certaines de ses installations nucléaires et a empêché les inspecteurs internationaux de pouvoir en visiter d'autres, ce qui a soulevé des inquiétudes sur ses intentions.

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