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Pacte fiscal : la Ville de Québec aura 20 M$ de moins en 2015 (VIDÉO)

Pacte fiscal : la Ville de Québec aura 20 M$ de moins en 2015 (VIDÉO)

La Ville de Québec obtiendra 20 millions de dollars en moins en transfert du gouvernement du Québec pour l'année 2015 dans le cadre du nouveau pacte fiscal rendu public par le gouvernement Couillard. L'entente prévoit également l'abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) et donne le contrôle des Centre locaux de développement (CLD) aux municipalités, comme le souhaitait le maire de Québec.

Régis Labeaume, qui assistait à la conférence de presse à l'Assemblée nationale mercredi, a appuyé les choix du gouvernement rappelant que les « finances publiques doivent être assainies ».

« Nous allons l'assumer », a fait savoir Régis Labeaume en faisant référence aux compressions de 20 millions. Du même souffle, il a promis que le manque à gagner ne sera pas compensé par des hausses de taxes.

« Aucune augmentation des taxes à Québec ne couvrira cette demande de 20 millions. Les contribuables seront taxés à l'inflation prévisible. » — Régis Labeaume

Le maire est donc en train de revoir le budget 2015 de la Ville pour y couper 20 millions. Des postes laissés vacants par des employés partis à la retraite seront abolis. Mais personne perd son emploi, assure-t-il. « Et on va serrer la vise à quelques endroits différents. »

Régis Labeaume se réjouit de l'abolition des CRÉ, une demande des maires de la Communauté métropolitaine de Québec, qui hériteront de ses pouvoirs. « Le gouvernement répond à une demande que nous, les maires de la région de Québec, avons faite collectivement. »

Même chose pour les centres locaux de développement, qui sont responsables du développement économique local et de soutien à l'entrepreneuriat.

« Nous sommes très heureux d'en reprendre le contrôle parce que nous considérons que lorsque nous investissons des argents venant du public, comme on le fait à titre fiduciaire, nous sommes redevables et nous voulons être responsables de la réussite ou de la non-réussite des investissements de ces argents-là », a expliqué Régis Labeaume.

Les compétences des CLD seront transférées au municipalités régionales de comtés.

Labeaume réplique aux maires mécontents

Cette entente ne fait pas l'affaire de toutes les municipalités. Les maires de Trois-Rivières et de Saguenay ont été les premiers à dénoncer l'entente.

En entrevue au Journal de Québec, les deux élus se demandaient comment les maires de Québec et de Montréal peuvent accepter une telle réduction du financement des villes. Ils soupçonnent l'existence d'une entente cachée avec le gouvernement pour les deux grandes villes.

Le maire de Trois-Rivières Yves Lévesque en a rajouté à Radio-Canada. « L'UMQ, pour moi, c'est devenu l'Union Montréal-Québec. On l'a vu à plusieurs égards. Québec demande un statut particulier. C'est quoi la différence entre Québec et Laval ? C'est quoi la différence entre Québec et Longueuil ? On vit les mêmes problèmes. Pourquoi Québec aurait un statut particulier, pendant que les autres villes ne l'ont pas automatiquement ? », s'interroge-t-il.

Yves Lévesque, menace de démissionner de l'Union des municipalités du Québec (UMQ).

Le maire Labeaume a répondu à cette sortie en affirmant que son homologue de Trois-Rivières devrait faire ses devoirs et assister aux rencontres de l'UMQ, dont il est un membre du conseil d'administration.

« Le problème du maire de Trois-Rivières c'est qu'il ne vient pas exprimer son opinion au conseil d'administration et au comité exécutif [de l'UMQ]. Il n'assiste pas aux réunions et il donne son opinons dans les journaux », déplore Régis Labeaume.

« Je l'invite à assister à la réunion, à avoir le courage de nous dire qu'il pense », ajoute-t-il.

Le maire de Québec a aussi attaqué la crédibilité du maire de Saguenay. « Jean [Tremblay] a décidé qu'il prenait le complexe de la petite ville par rapport aux deux grosses. C'est Jean. Ces temps-ci on l'écoute moins qu'on l'écoutait », a-t-il lancé.

Les maires de plusieurs villes du Québec ont dénoncé le pacte fiscal se disant « floués » par le gouvernement. Même la présidente de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) , Suzanne Roy dit ne pas avoir signé de « gaieté de coeur » le pacte fiscal.

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